Les activistes de Greenpeace ont lancé l’alerte hier au Tricastin
Alors que la France vient de fermer son plus vieux réacteur nucléaire, Greenpeace France rappelle que de nombreux autres réacteurs doivent fermer au plus vite, comme ceux du Tricastin. Rien que cette année, 12 réacteurs auront atteint 40 ans d’ancienneté.
Ce matin, 34 militants de Greenpeace France, qui dénonçaient hier le vieillissement de la centrale nucléaire du Tricastin, sont relâchés après une garde à vue de 24 heures. Leur procès devrait se tenir le 16 avril. Il est inquiétant que des militants pacifistes qui pointent du doigt les risques nucléaires et plaident pour la transition écologique soient traités comme des criminels.
« Hier, les activistes de Greenpeace ont lancé l’alerte : la centrale du Tricastin a atteint 40 ans d’activité. Elle est vieille et aussi dangereuse que celle de Fessenheim. Sa fermeture est, comme celle de Fessenheim, absolument nécessaire », estime Alix Mazounie, chargée de campagne Energie à Greenpeace France.
Afin de limiter les risques d’accident et d’assurer la transition des travailleurs et du territoire vers des filières d’avenir, Greenpeace demande un calendrier précis de fermeture des réacteurs du Tricastin, comme de tous les réacteurs nucléaires atteignant 40 ans de fonctionnement. L’anticipation des fermetures sera la garantie de ne pas reproduire les erreurs de Fessenheim, où les tergiversations politiques depuis 2012 ont créé des incertitudes douloureuses pour celles et ceux dont le revenu dépend de l’activité de la centrale .
34 militant-es de Greenpeace ont été interpellés hier sur le site de la centrale du Tricastin. Répartis en plusieurs groupes, certains ont atteint avec un engin de chantier la zone de protection renforcée, où se trouvent des équipements vitaux pour assurer le fonctionnement des réacteurs en cas de problèmes, par exemples les diesels d’ultime secours.
« Les activistes de Greenpeace ont pénétré sur le site de la centrale du Tricastin pour dénoncer l’irresponsabilité du gouvernement et d’EDF qui veulent continuer à faire fonctionner coûte que coûte une centrale à bout de souffle », souligne Alix Mazounie.
Crédits photo : © Greenpeace
La centrale du Tricastin présente de nombreuses failles qui justifient sa mise à l’arrêt et son démantèlement :
La cuve de son premier réacteur est la plus fissurée du parc nucléaire français.
La centrale a été construite en zone sismique et la digue qui la protège des inondations reste fragile.
A plusieurs reprises déjà, des éléments radioactifs ont fuité et contaminé les nappes phréatiques.
Notes aux rédactions :
Les photos et vidéos de l’action sont en ligne ici : https://media.greenpeace.fr/1331/
Le rapport « 40 ans, ça suffit ! Pourquoi les vieilles centrales nucléaires doivent fermer » de Greenpeace France est disponible ici.