Greenpeace à l'Assemblée nationale : mise au point
Paris, le 3 décembre 2009 – Par deux fois hier, Greenpeace s’est manifestée à l’Assemblée nationale, pour porter le même message : Copenhague approche, il y a urgence, Nicolas Sarkozy doit passer des beaux discours à des engagements concrets et chiffrés en accord avec les recommandations des scientifiques.
« En intervenant à l’Assemblée nationale, au cœur de la démocratie, Greenpeace a voulu pousser les élus, et en particulier le premier d’entre eux, le président de la République, à passer à l’action, déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. En alertant nos responsables politiques, nous sommes à notre place et dans notre rôle. »
Les militants de Greenpeace n’ont menti à personne
Comme peuvent le faire tous les citoyens, les militants de Greenpeace ont demandé au député de leur circonscription une invitation pour assister à la séance parlementaire depuis la tribune réservée au public. Ils ont, comme tout le monde, présenté une pièce d’identité à l’entrée de l’Assemblée. Personne n’a menti, il n’y a eu aucune usurpation d’identité.
Les militants ayant participé à ces actions ont été interpellés, entendus puis libérés hier dans la soirée.
Greenpeace a réveillé le débat démocratique
La séance organisée hier n’était pas un débat à proprement parler. Il s’agissait d’une heure de prises de parole successives, à cinq jours de l’ouverture du sommet de Copenhague. C’est tout. L’hémicycle était à moitié vide. Pendant le discours de Jean-Louis Borloo régnait un fort brouhaha. Les députés qui aujourd’hui crient au scandale sont ceux qui, hier, ne prêtaient aucune attention à ce qui se disait sur Copenhague et les changements climatiques.
Aux grands maux les grands remèdes
Il y a urgence. L’accord de Copenhague doit être contraignant, juste et ambitieux. Les scientifiques sont unanimes : cet accord doit permettre de maintenir l’augmentation des températures sous la barre de 2°C. Pour cela, les pays industrialisés doivent :
– réduire leurs émissions de 40 % d’ici à 2020 ;
– mettre sur la table 110 milliards d’euros par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques.
Rien de cela n’est pour l’instant sur la table des négociations. Greenpeace, mais aussi les autres ONG et les 460 000 citoyens qui ont signé l’Ultimatum climatique, estiment que la France et l’Europe peuvent et doivent changer la donne. Pour le moment, les responsables politiques, qui représenteront la France à Copenhague, tergiversent et font la sourde oreille à l’heure où il faut d’urgence passer à l’action.
Alerte à la bombe : Greenpeace est une organisation non violente
Une alerte à la bombe a été déclenchée à l’Assemblée nationale en fin de journée. Greenpeace n’a rien à voir avec ce dernier incident. L’association et ses militants revendiquent toutes les actions qu’ils mènent.
Greenpeace est une organisation de défense de l’environnement dont les valeurs fondatrices sont la non-violence et l’indépendance financière et politique, grâce au soutien de 130 000 Français qui adhèrent à l’association. Par ailleurs, rappelons que la seule bombe qui ait jamais marqué l’histoire de Greenpeace est celle que le gouvernement français a utilisée en juillet 1985 pour faire sauter le Rainbow Warrior, le navire de Greenpeace, provocant la mort d’un photographe qui travaillait pour l’association.