Paris, le 23 décembre 2009 – Quatre activistes de Greenpeace vont passer Noël et le jour de l’an en prison à Copenhague après que la Cour suprême danoise ait aujourd’hui rejeté leur demande de libération. Juan Lopez de Uralde (Espagne), Nora Christiansen (Norvège), Christian Schmutz (Suisse) et Joris Thijssen (Hollande) sont emprisonnés au Danemark et mis à l’isolement sans jugement, jusqu’au 7 janvier.
Greenpeace condamne la décision de la Cour suprême, alors que les décideurs politiques incapables de s’accorder sur un traité juridiquement contraignant sont eux rentrés chez eux tranquillement. L’association appelle l’opinion à l’aider à faire libérer les quatre activistes : Greenpeace France a lancé une pétition en ligne adressée à l’ambassade du Danemark, http://energie-climat.greenpeace.fr/quatre-de-nos-activistes-en-prison-a-copenhague, qui a déjà récolté plus de 10 000 signatures.
Dans les autres pays des manifestations sont organisées devant les ambassades danoises. Malgré la décision de la cour aujourd’hui, la libération des activistes de Greenpeace reste à la discrétion du chef de la police danoise.
Une condamnation sans procès
« Priver les activistes de passer les fêtes en famille est effectivement une condamnation sans procès. C’est totalement disproportionné par rapport à ce qu’ils ont fait. » déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. « Nous avons donné les garanties aux autorités danoises que, comme n’importe quel activiste de Greenpeace, ces quatre personnes retourneront au Danemark pour leur procès, mais la police souhaite les garder en détention préventive jusqu’au 7 janvier. Nous appelons nos millions d’adhérents et de sympathisants dans le monde à se joindre à l’appel pour les quatre du « dîner de gala ». »
Quel est leur « crime » ?
Leur « crime » ? Avoir manifesté de façon non violente un point de vue partagée par de millions de gens et avoir brandi des banderoles portant le message « Les politiciens parlent, les leaders agissent ! », le 17 décembre, dans le palais de la Reine du Danemark, lors du dîner de gala organisé pour les chefs d’État.
Greenpeace a lancé cette action non-violente à visage découvert : les logos de Greenpeace étaient collés sur les pare-brises des limousines, quant aux numéros des plaques d’immatriculations, il s’agissait du 007 en référence à James Bond. Par ailleurs Greenpeace coopère en toute transparence avec la police danoise qui mène l’enquête.
Une action justifiée
Le sommet s’est terminé sur un échec. Pas d’accord contraignant, ni d’objectifs chiffrés de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
« Le texte auquel a abouti la conférence de Copenhague n’est ni équitable, ni ambitieux ni légalement contraignant. Il ne vaut pas le papier sur lequel il est écrit et ne permettra pas de contenir l’augmentation de la température sous les deux degrés recommandée par les scientifiques », rappelle Pascal Husting. « Mais si Copenhague est un échec, le combat continue : nous augmenterons la pression sur ceux qui ont sabré le champagne à Copenhague. »