Greenpeace a reçu cette après-midi une assignation en référé d’heure à heure à la requête de la SOCAMIL, une centrale d’achats de E.Leclerc près de Toulouse dont Greenpeace bloque les accès depuis 5h30 ce matin.
Cette requête sera présentée demain matin à 8h30 devant le Président du tribunal de Grande Instance de Toulouse, au palais de Justice situé 2 allée Jules Guesde 31 000 Toulouse (salle d’audience 1).
Le blocage des trois accès par les activistes de Greenpeace et l’impossibilité pour les camions d’entrer et sortir du site constitueraient, selon la SOCAMIL, une entrave à la liberté individuelle du travail et une entrave portée volontairement au fonctionnement de l’entreprise.
Une rencontre entre les représentants de Greenpeace et les dirigeants de la SOCAMIL a eu lieu cette après-midi dans leurs locaux. Les discussions ont porté sur les engagements que devraient prendre Leclerc afin que Greenpeace cesse son blocage. La réunion s’est conclue sur le principe que la SOCAMIL ferait une proposition afin de trouver une voie de sortie satisfaisante à cette confrontation. Mais peu de temps après la fin de cette réunion, un huissier a remis à la représentante de Greenpeace cette assignation en référé.
« Nous bloquerons tant que Leclerc ne fera pas de proposition à la hauteur de l’enjeu soulevé par les pesticides »
« Nous sommes déçus par l’attitude de la SOCAMIL et plus largement de E.Leclerc, et constatons que ses dirigeants préfèrent saisir la justice plutôt que de discuter de propositions concrètes pour réduire la présence des pesticides dans la production de notre alimentation, déclare Anaïs Fourest, chargée de campagne Agriculture pour Greenpeace. Nous continuerons de bloquer la SOCAMIL tant que Leclerc ne fera pas des propositions à la hauteur des enjeux environnementaux et sanitaires soulevés par les pesticides. Leclerc doit faire preuve de responsabilité et favoriser des pratiques agricoles moins intensives en pesticides »
Les activistes de Greenpeace s’apprêtent à passer leur première nuit aux entrées de la SOCAMIL. Certains sont enfermés dans les deux conteneurs bloquant l’entrée principale. D’autres ont bloqué leurs bras dans des plots de béton ou à l’extérieur des conteneurs tandis que des grimpeurs sont accrochés sur la façade principale du bâtiment et dans des arbres situés au-dessus d’une entrée secondaire.