Greenpeace évite pour le moment une condamnation exorbitante au profit d’EDF

Nucléaire

Ce matin, la Cour d’appel de Nîmes a rendu son verdict dans l’affaire opposant Greenpeace France à EDF pour l’intrusion de militant-es de Greenpeace dans la centrale de Cruas-Meysse le 28 novembre 2017. La Cour a demandé une seconde expertise judiciaire pour évaluer le prétendu préjudice économique subi par EDF, qui réclamait jusque-là plus de 670 000 euros de réparation, une somme record.

Sans attendre cette nouvelle expertise, Greenpeace souhaite obtenir l’annulation pure et simple de sa condamnation en première instance par le tribunal correctionnel de Privas et fait donc le choix de se pourvoir en cassation. « Cette condamnation aberrante vise à décourager toute action de désobéissance civile ciblant la filière nucléaire. Il ne s’agit pas pour Greenpeace de négocier le montant d’une amende mais de garantir et de protéger la liberté d’expression et d’association des militantes et militants. C’est pourquoi nous utiliserons tous les moyens juridiques possibles pour infirmer la décision initiale du tribunal correctionnel de Privas », explique Laura Monnier, responsable juridique à Greenpeace France.

Second Trial for Exposing Nuclear EDF Plants Security Lack in France. © Elsa Palito

Mobilisation devant le tribunal correctionel de Privas à l’occasion de la première audience du 17 mai 2018 opposant Greenpeace France à EDF pour l’intrusion de militants et militantes de Greenpeace dans la centrale de Cruas-Meysse. © Elsa Palito / Greenpeace