Paris, le 27 mars 2015 – Les militants de Greenpeace mèneront ce weekend des activités de sensibilisation dans une vingtaine de villes françaises à propos des néonicotinoïdes, ces pesticides tueurs d’abeilles dont l’Assemblée nationale a voté l’interdiction en France à partir de 2016 et sur laquelle le Sénat doit se prononcer prochainement.
Un temps fort de mobilisation
Cette sensibilisation s’inscrit dans le cadre de la 10e édition de la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, qui représente un temps fort de la mobilisation citoyenne en France sur la question des pesticides. Des centaines d’événements ont lieu partout en France du 20 au 30 mars afin de dénoncer les dangers des pesticides, dont la France est le 1er consommateur en Europe, et promouvoir les nombreuses alternatives efficaces qui existent.
A Dijon, Lyon, Tours, Toulouse, Paris, Nantes… les militants de Greenpeace iront à la rencontre des citoyens grâce à des stands d’information et d’animation. Des agriculteurs et des apiculteurs seront aussi présents pour témoigner de l’impact dévastateur des pesticides chimiques et des solutions saines qu’ils mettent en œuvre pour produire sans produits phytosanitaires.
A Paris cette sensibilisation se tiendra ce samedi 28 mars de 11h à 17h aux Jardins d’Alice – 20 rue de Reuilly – 75012 Paris.
Contact presse Paris : Gayanhé Jovet / 06 86 40 24 21
Les regards tournés vers le Sénat
Le 19 mars dernier, l’Assemblée nationale a adopté, contre l’avis du gouvernement, un amendement à la loi sur la biodiversité demandant l’interdiction de toute substance insecticide de la famille des néonicotinoïdes à partir de 2016. Cette loi devrait être discutée par le Sénat dans les mois qui viennent.
« Le Sénat doit voter cet amendement afin de confirmer la volonté du législateur français de protéger les abeilles contre ces pesticides destructeurs dont les effets nocifs sont connus depuis des années, déclare Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace. Les abeilles et les apiculteurs ont déjà trop attendu ».
« Ce vote favorable du Sénat français enverrait un signal politique fort à la Commission européenne afin qu’elle consolide l’interdiction partielle qui existe actuellement sur le territoire européen », poursuit-elle.
Au niveau européen, l’interdiction porte seulement sur trois néonicotinoïdes, et non sur l’ensemble des produits de cette famille d’insecticides. De plus, il s’agit d’une interdiction partielle qui ne concerne pas tous les usages. La Commission européenne pourrait réévaluer les nouvelles données scientifiques disponibles d’ici la fin de l’année 2015 et décider de supprimer, ou au contraire de consolider, cette interdiction.
Si le Sénat français vote cet amendement, la France serait le 2e pays en Europe, après les Pays-Bas, à interdire ces pesticides sur un plan national.