Paris, le 12 novembre 2012 – A l’issue d’un rendez-vous avec la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie Delphine Batho, Greenpeace a décidé ce soir de ne pas participer au « débat sur la transition énergétique » tel que proposé par le gouvernement. La nomination des cinq membres du comité de pilotage ce samedi, dont deux éminents représentants des intérêts de l’industrie nucléaire, et l’annonce de sa présidence par la Ministre elle-même ont constitué le « mauvais coup » de trop. Aucune place pour des industriels qui représenteraient les filières des renouvelables, de l’efficacité énergétique ou encore des PME par exemple.
« Encore une fois ce soir au cours de notre rendez-vous avec Delphine Batho, et comme lors des semaines passées, aucune de nos demandes ou questions à la Ministre sur l’organisation et le cadre de ce débat n’ont été satisfaites, notamment l’indépendance et l’ouverture à d’autres acteurs du comité de pilotage, explique Jean-François Julliard, Directeur Général de Greenpeace France. Nous ne voulons pas servir une fois de plus de « caution verte » à un débat et un processus dont on craint que les conclusions seraient déjà décidées par d’autres ».
« Nous n’avons plus confiance »
En six mois de mandat, le gouvernement a multiplié les signaux extrêmement négatifs sur l’environnement. L’acharnement du gouvernement et notamment de Matignon sur le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, la volonté de Delphine Batho de mener à bien des travaux couteux et inutiles sur la centrale de Fessenheim malgré l’annonce de sa fermeture officiellement programmée pour 2016, l’absence totale de relance et de mesures d’urgence pour la filière éolienne ne sont que des exemples parmi d’autres.
« Greenpeace ne refuse ni le débat ni la discussion. Nous avons par le passé participé au Grenelle ou récemment à la conférence environnementale. Nous participons à divers organes de concertation avec les industriels notamment sur l’énergie nucléaire. Mais malgré les déclarations de Delphine Batho, nous n’avons plus confiance dans la volonté du gouvernement d’un débat réellement ouvert et d’une réelle volonté de changement » conclut Jean-François Julliard.
Greenpeace continuera de faire campagne partout où ce sera nécessaire pour défendre sa vision de la transition énergétique.