Paris, le 31 octobre 2014 – Depuis bientôt 24h, 15 militants de Greenpeace occupent le siège de Petit Navire à Paris (75016).
Les photos de l’occupation sont disponibles ici
Les activistes se sont installés sur le parvis de l’immeuble de Petit Navire depuis 8h hier matin.
« Les militants font passer un message à Petit Navire : la marque doit changer ses pratiques. 95% des français ne veulent pas de méthodes de pêche destructrices. Dans la seule journée d’hier, plus de 5000 personnes se sont jointes aux 40 000 qui avaient déjà envoyé un message à la marque pour lui demander de changer ses pratiques, explique Hélène Bourges, chargée de campagne Océans pour Greenpeace. Jusqu’ici, Petit Navire fait la sourde oreille et refuse de discuter des solutions possibles pour une pêche sans dispositif de concentration de poisson (DCP). Jusqu’à quand la marque pourra-t-elle se moquer de l’avis des consommateurs et continuer à piller les océans ? »
Petit Navire, le bon goût du carnage
Greenpeace publiait la semaine dernière des images sans équivoque montrant des prises accessoires à bord des thoniers, que des lanceurs d’alerte lui ont communiquées. Des images filmées par les marins eux-mêmes, dans l’océan Indien, à bord de bateaux qui fournissent Petit Navire.
Images visibles et téléchargeables ici
D’autres modes de pêche existent sans ces DCP à l’origine du taux élevés de ces prises accessoires. Mais la marque leader en France refuse même le dialogue.
Les professionnels de la pêche reconnaissent les effets néfastes des DCP
L’écrasante majorité du thon Petit Navire est pêché avec DCP. Tout un écosystème s’agrège autour de ce dispositif, avant que les thoniers industriels ne déploient un filet de plusieurs kilomètres de long, la senne, qui remonte tout, y compris les espèces menacées (requins, tortues, raies), et les jeunes thons qui n’ont pas encore pu se reproduire. Ceci aggrave encore les menaces sur les stocks de thons qui sont d’ores et déjà en déclin notamment pour l’albacore, principale espèce vendue par Petit Navire. L’association française des pêcheurs de thon, Orthongel, déclarait elle-même il y a peu dans la presse qu’ « Il y a une vraie inquiétude pour la biomasse et les écosystèmes marins », qu’ils prennent « des poissons qui ne sont pas [leur] cible », et qu’avec les DCP, « c’est le socle même de la ressource qu’on attaque ».