Paris, 26 novembre 2009 – Jeudi 26 novembre, à douze jours de l’ouverture de la conférence de Copenhague sur le climat, une vingtaine de militants de Greenpeace se sont « installés » au pied de la tour Total de La Défense (Hauts-de-Seine) pour proposer aux salariés du premier groupe pétrolier français de répondre à un « quizz » et de… gagner un voyage en Alberta offert et organisé par Greenpeace !
Un quizz qui questionne la stratégie et la communication de Total
Aujourd’hui, Greenpeace va à la rencontre des salariés du siège social de Total pour leur proposer de répondre à dix questions drôles et impertinentes, interrogeant la stratégie du groupe pétrolier dans le contexte du sommet de Copenhague. Exemples : « En 2009, 142,7 millions d’euros de subventions européennes ont été accordées au groupe Total. À quel titre ? », « Qui a déclaré en octobre 2009 » le carbone n’est pas un ennemi, le carbone c’est la vie ? » » ou encore « Quelle la position officielle de Total pour justifier ses investissements dans les sables bitumineux ? »
« Le but du jeu est d’entamer un dialogue, pour l’instant impossible, avec les cadres dirigeants du groupe, parmi lesquels le directeur général Christophe de Margerie. Nous invitons d’ailleurs ces dirigeants à remplir le questionnaire et à participer au jeu, explique Antoine Foucher, directeur des campagnes de Greenpeace France. Qu’auraient-ils à répondre à ces questions essentielles dans l’optique de Copenhague ? Que font les dirigeants mondiaux, qui vont se rassembler à Copenhague, pour réguler les activités de groupes comme Total ? Ce sont des questions que nous sommes en droit de poser. »
Un vrai jeu pour gagner un vrai voyage en Alberta et des t-shirts Greenpeace !
Des membres de Greenpeace seront là pour aider au besoin les salariés du groupe ou toute personne qui souhaite remplir ce questionnaire. Toute la journée, des urnes mobiles seront à disposition des participants. Un tirage au sort ouvert au public aura lieu (réservé uniquement aux bulletins remplis par les salariés de Total) lundi à 15h00 dans les locaux de Greenpeace France.
Le premier lot est un voyage en Alberta organisé par Greenpeace. Le gagnant pourra découvrir les conséquences de l’exploitation des sables bitumineux, rencontrer des représentants des peuples autochtones, victimes collatérales, d’anciens travailleurs des « sables », visiter des sites d’exploitation, etc. Les 10 lots suivants sont des tee-shirts Greenpeace spécialement édités pour le sommet de Copenhague.
A l’origine, les ambitions de Total dans les sables bitumineux d’Alberta
Ce jeu s’inscrit dans la continuité de la grande campagne lancée par Greenpeace contre l’exploitation des sables bitumineux au Canada et en France. Les sables bitumineux, c’est du bitume aggloméré à du sable, à partir duquel on produit du pétrole. Pour arriver à un pétrole exploitable, d’immenses quantités d’énergie sont nécessaires (énormes machines, carburants, beaucoup d’eau, du gaz pour produire de l’électricité, etc.). L’exploitation des sables bitumineux a déjà causé d’irrémédiables dégâts sur l’environnement, 3 000 km² de forêts boréales détruites, rivières détournées et polluées, créations de lacs toxiques, etc.
« Un baril de pétrole bitumineux représente cinq fois plus de gaz à effet de serre par rapport au pétrole conventionnel, détaille Antoine Foucher. Le groupe Total est l’un des principaux groupes pétroliers positionnés sur ces immenses gisements en Alberta mais aussi à Madagascar. Il s’agit d’une véritable fuite en avant vers le pétrole le plus cher et le plus sale de la planète, alors que la crise climatique est au cœur de toutes les préoccupations. »