Réaction de Greenpeace France au maintien de l’exonération fiscale à la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) sur les agrocarburants à l’huile de palme
En rejetant l’amendement visant à mettre un terme aux avantages fiscaux dédiés aux agrocarburants à base d’huile de palme, le gouvernement donne une nouvelle preuve flagrante de son mépris pour l’enjeu climatique.
Quelques semaines après la publication du dernier rapport du GIEC, qui pointe l’importance cruciale des forêts tropicales pour la préservation du climat, cette décision dépasse l’entendement.
Il y avait pourtant une réelle motivation parlementaire, au-delà des clivages politiques, de mettre un terme à cette hérésie fiscale, destructrice pour l’environnement, et d’en finir avec la surconsommation d’huile de palme en France, une des causes principales de la déforestation.
Le bilan de presque un an de travail gouvernemental contre la déforestation importée en France se résume donc pour l’instant à la seule ouverture du site de la Mède qui va augmenter les importations françaises d’huile de palme de près de 64%.
Que l’Elysée, par la voix de Gérald Darmanin, invoque les intérêts du site de la Mède pour justifier le rejet de l’amendement prouve que ce n’est pas Emmanuel Macron qui gouverne la politique industrielle de ce pays, mais des grands groupes sans scrupules, comme Total. Pas plus tard qu’hier, François de Rugy déclarait que ce n’était pas la politique de la France de développer l’huile de palme. Il devient désormais impossible d’accorder une quelconque crédibilité à la parole gouvernementale sur l’environnement.