Vendredi 4 décembre, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes du site Brut. Durant cet entretien de plus de 2h, le Président a rapidement évoqué les questions d’écologie refusant de reconnaître la faiblesse de son action en la matière. La future loi Climat, issue des travaux de la Convention citoyenne pour le Climat, est pourtant au cœur de l’agenda politique et s’annonce très insuffisante.
Cinq ans après l’Accord de Paris, Greenpeace France rappelle que les grandes mesures nécessaires pour respecter l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, sont très loin d’être engagées malgré les promesses et les effets de communication. Le Conseil d’Etat vient d’ailleurs de rappeler l’Etat à l’ordre en lui donnant trois mois pour pour démontrer la crédibilité à la fois de la trajectoire annoncée et des moyens mis en place pour tenir ses engagements.
“A l’approche des 5 ans de la COP21, Emmanuel Macron pouvait difficilement faire l’impasse sur la question climatique. Mis face à ses responsabilités quant au mauvais bilan de la France et le non-respect de ses engagements climatiques, le Président s’agace et noie le poisson en renvoyant aux travaux de la Convention citoyenne pour le climat. Sauf qu’entre un plan de relance qui accorde des milliards à des industries polluantes et des propositions de la CCC qui sont peu à peu réduites à peau de chagrin, le compte n’y est pas et ce n’est pas prêt de s’arranger.
Les dangers liés à l’urgence climatique ont beau être de plus en plus tangibles, elle n’est toujours pas intégrée au logiciel politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement.
Le temps n’est plus aux nouvelles promesses mais à l’évaluation de la parole donnée ! A fortiori quand on prétend s’adresser à la jeunesse ” commente Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.