Une journée de mobilisation a lieu aujourd’hui dans 19 villes de France et 6 pays dans le monde pour s’opposer au projet de forage de Total au large du Récif de l’Amazone. En France, les militants de Greenpeace associés à ceux d’Action Non-Violente-COP21 (ANV-COP21) ont décoré 20 stations-services en récif corallien à l’aide de panneaux en forme de poisson, de tortue, de corail…. Ces panneaux étaient recouverts de peinture noire pour illustrer les dégâts que pourrait entraîner une marée noire sur le récif.
« Notre priorité est de préserver cet écosystème unique de toute activité à risque explique Edina Ifticene, chargée de campagne Océans à Greenpeace France. Total souhaite forer à moins de 30 km du récif, or les forages en offshore ultra profond s’avèrent très risqués dans cette région ; une marée noire pourrait avoir des conséquences irréversibles sur l’ensemble de la région. »
De son côté, Pauline Boyer, l’une des porte-paroles d’ANV-COP21, déclare : « Total souhaite devenir la major de l’énergie responsable ? Une telle ambition n’est pas compatible avec ce projet d’extraction de pétrole offshore, extrêmement nuisible pour le climat ! Nous savons que nous devons laisser les ressources pétrolières non exploitées dans le sol. En s’engageant dans ce projet, Total va à l’encontre des objectifs de l’Accord de Paris et met en péril notre avenir.»
Six pays mobilisés et plus d’un million de signatures recueillies
Des Pays-Bas à la Turquie en passant par le Brésil, les militants de Greenpeace ont fait valoir leur position devant les bureaux de Total, dans des espaces publics ou sur les stations-services. Mais l’organisation environnementale n’est pas la seule à faire entendre leur voix. Plus d’un million de personnes ont déjà signé une pétition demandant l’arrêt de ce projet d’exploration pétrolière à l’embouchure de l’Amazone.
« Nous sommes de plus en plus nombreux à nous mobiliser autour de cette campagne explique Thiago Almeida, chargé de campagne Océans à Greenpeace Brésil. Nous adressons un message fort à Total : nous sommes déterminés à protéger le Récif et nous continuerons à nous mobiliser jusqu’à ce que l’entreprise renonce à ce projet ».
Les lacunes du dossier monté par Total
Cette journée de mobilisation mondiale s’inscrit dans la continuité de la campagne menée par Greenpeace depuis la confirmation de l’existence du récif, en avril 2016. « L’embouchure de l’Amazone est une zone encore vierge de toute exploitation pétrolière, une nouvelle frontière que le groupe pétrolier s’apprête à franchir » explique Thiago Almeida. Un récent rapport publié par Greenpeace démontre que Total n’a pas suffisamment bien évalué les risques du projet. « A ce jour, Total a échoué à fournir des informations complètes sur le récif de l’Amazone et l’impact qu’une marée noire pourrait avoir dessus. C’est pourquoi, nous pressons l’entreprise de renoncer à son projet avant tout impact irréversible » conclut Edina Ifticene.
Notes
[1] Cliquez ici pour télécharger les photos et vidéos de cette journée de mobilisation (contenus disponibles samedi 27 mai à partir de 15 heures)
[2] Suivez ce lien pour accéder au rapport “Forages pétroliers dans le bassin de l’embouchure de l’Amazone : un risque inacceptable”
[3] Cliquez ici pour accéder aux contenus photos et vidéos réalisées par Greenpeace depuis le début de la campagne sur le Récif de l’Amazone (expédition sur le récif, action au siège de Total etc.)
[4] Les six pays participant à cette journée de mobilisation pour défendre le Récif de l’Amazone : le Brésil, la France, le Luxembourg, la Malaisie, les Pays-Bas et la Turquie.