L'Arctic Sunrise assailli par une flottille de pêcheurs turcs dans le Détroit de Chypre
Depuis plusieurs jours, l’Arctic Sunrise sillonne les eaux situées entre les côtes turques et l’ile de Chypre pour dénoncer les activité de pêche non durables qui sévissent dans ce secteur de la méditerranée et exiger des autorités turques la mise en place de réserves marines, seul moyen de régénérer un écosystème marin malmené par des décennies d’exploitation irresponsable des ressources halieutiques.
Comme partout ailleurs dans le bassin Méditerranéen, on constate là une surcapacité de pêche démesurée qui génère une surpêche systématique qui a entraîné le stock de thon rouge au bord de l’effondrement.Ce matin c’est au retour de notre hélicoptère d’une mission de documentation de la pêcherie que notre notre ancien chasseur de phoques (eh oui!!! On oublie souvent qu’avant de défendre les couleurs de Greenpeace l’Arctic était utilisé pour la fourrure) a été pris à partie et encerclé par 3 thoniers turcs; le Sursan 1, le Kul Balikcilik et le Cinar Ibrahim).
L’équipage de ce dernier (qui est allé à la collision) s’est livré à un « caillassage » en règle de l¹Arctic avec tout ce qui tombait sous la main des pêcheurs survoltés : fusées, boulon et plombs de lest de filets.
L’essentiel est là : pas de blessé à déplorer. En ce qui concerne le matériel il en va tout autrement puisque les vitres de notre hélicoptère ont volé en éclat, le rendant ainsi inopérationnel.
Face à la violence de cette agression et aux dégâts qui en ont résulté, le capitaine de l’Arctic Sunrise a alerté les autorités maritimes turques.
Banu, la campaigneuse Océans turque a réagi immédiatement : une telle attaque en pleine mer est totalement inacceptable et nous exigeons avec la plus grande fermeté des armateurs qu’ils fassent rentrer ces bateaux au port pour une enquête immédiate. Pour sa part, Karli Thomas, responsable du programme Méditerranée de Greenpeace International a déclaré : Nous comprenons que ces gens soient en colère et nous le sommes aussi. Mais le fond du problème, c’est le refus permanent des autorités gouvernementales de réglementer une pêcherie qui en pillant les mers courre à sa propre perte.