Le plus grand bateau de Greenpeace arrive en France, l'Esperanza est attendu au Havre ce soir !
Paris, le 3 mars 2010 – Après l’Artic Sunrise en novembre 2009, c’est l’Esperanza qui débarque ce soir au Havre. Le navire de Greenpeace sera amarré dans le port jusqu’à dimanche avant d’entamer une tournée des plus grands ports à proximité.
Après plusieurs heures de discussions avec les autorités maritimes, l’Esperanza a enfin obtenu l’autorisation de se mettre à quai dans le port du Havre ce soir.
« Nous ne comprenons pas pourquoi les responsables du port nous créent des difficultés, déclare Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace. Aucun de nos navires n’a été un jour mis en cause au port du Havre. Cela démontre que notre simple présence est dérangeante pour certaines activités portuaires. »
Le Kapitan Kuroptev arrive lui aussi…
Le 1er mars, le Kapitan Kuroptev a quitté Saint-Pétersbourg en direction de la France. Le navire chargé d’acheminer les déchets nucléaires d’EDF et d’Areva en Russie devrait arriver au Havre le 8 ou le 9 mars. En parallèle le convoi ferroviaire transportant ces mêmes déchets jusqu’au Havre est en préparation sur le site du Tricastin (Drôme).
« EDF et Areva continuent leurs exportations sur le rythme habituel d’environ 600 tonnes de déchets nucléaires deux fois par mois, dit Yannick Rousselet. Ces chiffres sont choquants. Grâce à un rapport fourni par le Haut Fonctionnaire de Défense nous savons que depuis 2006 environ 33 000 tonnes de déchets ont été envoyées en Russie. »
Des exportations injustifiables
Areva et EDF jouent sur les mots pour justifier ces exportations. Ces convois ne seraient pas autorisés si les matières exportées étaient qualifiées de déchets.
Mais les industriels français ont trouvé une parade : ces matières ne seraient pas des déchets car elles seront peut-être réutilisables un jour. Dans les faits, ce sont des milliers de tonnes d’uranium appauvri qui s’entassent en Russie et qui ne seront jamais enrichies.
« Les industriels affirment que les déchets envoyés en Russie sont enrichis pour faire un nouveau combustible. C’est comme si on envoyait aux Russes des oranges déjà pressées pour faire du jus. C’est techniquement faisable, mais si compliqué, si cher, si peu rentable qu’ils ne le font pas, ajoute Yannick Rousselet. Nous restons déterminés à obtenir un moratoire immédiat sur ces exportations de la part de Jean-Louis Boorlo. »
Greenpeace mobilise le public en lui proposant d’écrire une lettre à Jean-Louis Boorlo via une page web explicative sur ces exportations de déchets nucléaires : https://www.greenpeace.fr/stop-nucleaire/ Le Ministre a ainsi déjà reçu plus de 21 500 lettres.