Paris, le 26 septembre 2013 – 30 personnes passent aujourd’hui en audience devant un tribunal de Mourmansk. 12 ont été placées en détention provisoire pour deux mois durant l’enquête, pour soupçon de piraterie. A l’issue de ces deux mois, un procès pourrait avoir lieu, sachant que la piraterie peut mener à 15 ans de prison en Russie. Parmi eux, un Français, Francesco Pisanu, matelot de métier, et le capitaine, Peter Wilcox, qui était déjà capitaine du Rainbow Warrior en 1985.
« Retenir ces personnes en détention pour deux mois avant même leur jugement est inacceptable » souligne Anne Valette, chargée de campagne climat à Greenpeace France. « Nous demandons leur libération immédiate, la Russie cherche à intimider ceux qui osent dire la vérité : les entreprises pétrolières menacent le climat, et l’Arctique en est un des exemples flagrants. Nous ne nous laisserons pas intimider, et nous appelons tous les citoyens à soutenir nos militants et défendre le droit à la protestation pacifique. »
L’activisme n’est pas un crime
L’accusation de piraterie ne tient pas, selon de nombreux juristes internationaux tout comme Amnesty International. Alors que la piraterie est un acte de violence à titre d’enrichissement privé, les militants de Greenpeace défendent l’intérêt général, toujours de manière pacifique. Depuis plus de 40 ans, Greenpeace exerce un droit à la manifestation non violente pour dénoncer les crimes environnementaux. Il n’y a aucune base légale solide à cette détention.
Un Français, Francesco Pisanu, placé en détention
Francesco, 38 ans, est un citoyen français, qui devra passer deux mois en détention dans une prison russe avant son jugement. Matelot de métier, Francesco navigue depuis plusieurs années sur les bateaux de Greenpeace International et a aussi été bénévole à terre, en France, pour sensibiliser aux menaces qui pèsent sur l’environnement.
« Nous avons demandé aux autorités françaises de mettre tout en œuvre pour assurer à Francesco toute l’aide juridique et consulaire qui lui serait nécessaire », conclut Anne Valette.
Rappel des faits sur le site de Greenpeace France