Levi’s responsable de la pollution de rivières au Mexique

Toxiques

Paris, le 5 décembre 2012 – Dans le cadre de sa campagne « Detox », Greenpeace interpelle aujourd’hui Levi’s. Au Mexique, des militants ont déployé une flèche de 110 mètres de long pointant vers l’une des usines travaillant pour le géant du jeans et accompagnée d’une banderole demandant à Levi’s de cesser de polluer les rivières (« Stop polluting Mexico’s rivers »).

Cette activité accompagne le lancement du rapport de Greenpeace Toxic Threads : Under Wraps (lire la version intégrale en anglais) révélant comment deux des plus grandes usines textiles du Mexique, travaillant pour des marques de vêtements comme Levi’s, Calvin Klein, LVMH, Guess, Gap et Walmart rejettent dans les rivières des substances chimiques dangereuses.

« Il s’agit d’une grave pollution des eaux dont on ignore l’ampleur exacte« , explique Jérôme Frignet, chargé de campagne pour Greenpeace. « Les Mexicains ont le droit de savoir ce qui est rejeté dans leurs rivières et qui est responsable. Et les grandes marques de vêtements, à commencer par Levi’s, doivent urgemment se désintoxiquer. »

Greenpeace demande à Levi’s et aux autres marques qu’elles exigent de leurs fournisseurs qu’ils rendent publique la liste des produits toxiques rejetés dans l’environnement et s’engagent à éliminer dans les plus brefs délais les substances chimiques les plus dangereuses.

Des usines qui ont le droit de polluer (beaucoup)

Les usines Kaltex (située à Aguascalientes) et Lavamex (San Juan del Rio) étudiées dans le rapport fonctionnent dans la plus grande opacité grâce à un cadre législatif national particulièrement laxiste.

Les prélèvements effectués par Greenpeace sur les eaux usées rejetées par ces usines révèlent la présence d’un cocktail varié de substances toxiques. Certaines sont utilisées directement lors de la fabrication des vêtements et d’autres sont issus de la dégradation dans l’environnement d’autres produits chimiques.

Les conséquences pour la santé et pour l’environnement sont très graves : certaines de ces substances menacent les fonctions reproductives des humains et d’autres empoisonnent la vie aquatique. Parmi ces substances, certaines sont persistantes et s’accumulent durablement dans l’environnement et la chaîne alimentaire.

L’engagement concret de Zara

Suite à la pression publique exercée par Greenpeace et par des centaines de milliers de personnes ayant rejoint l’organisation dans ce combat, Zara a pris l’engagement le 29 novembre dernier d’exclure d’ici 2020 l’ensemble des substances chimiques dangereuses de sa chaîne de production, avec un plan d’action concret d’élimination progressive. Le groupe espagnol fait ainsi la démonstration qu’une désintoxication est possible.