Paris, lundi 1er décembre 2014 – Greenpeace a marqué l’ouverture de la Conférence Climat de Lima (COP 20) ce dimanche 30 octobre en projetant un message depuis le temple du soleil sur le site du Machu Picchu. On peut y lire en six langues : » Agissez pour le climat : dites oui au solaire ! ».
(c)Thomas Reinecke / Greenpeace
La seule solution pour le climat : 100% de renouvelables en 2050
Si Lima doit poser les fondations de l’accord de Paris en 2015, toute la question est de savoir quel accord signeront les dirigeants du monde l’année prochaine: quels objectifs, quels moyens et quel niveau de contrainte contiendra-t-il ? Le dérèglement climatique est une réalité dont les premières conséquences se font déjà sentir, et comme le dernier rapport du GIEC le démontrait, la solution ne pourra venir que d’une vraie transition énergétique dans tous les pays.
D’abord, les négociations sur le climat doivent acter explicitement le début de la fin de l’ère des énergies fossiles. Ensuite, il faut écarter toutes les fausses solutions technologiques (nucléaire, captage et stockage de carbone, géo-ingénierie…). Elles monopolisent les investissements, sont trop chères et trop lentes à développer et créent d’autres risques pour l’homme ou l’environnement. La transformation de nos modèles énergétiques passera par l’efficacité énergétique et un développement sans précédent des énergies renouvelables : solaire, éolien, etc.
« Par son action au Machu Picchu, Greenpeace montre que la direction est claire : c’est une transition juste, pour tous et avec 100% d’énergies renouvelables en 2050 qui peut seule nous permettre de lutter contre les dérèglements climatiques« , explique Sébastien Blavier, chargé de campagne Climat – Energie pour Greenpeace France. « Aujourd’hui, 20% de l’énergie produite dans le monde provient de sources renouvelables. Et leur potentiel est loin d’être exploité ! Chaque région du monde peut produire assez d’énergie renouvelable pour couvrir deux fois ses besoins »
Plus d’informations ici : http://grnpc.org/IgHdK
La France : beaucoup d’incantations, mais où est l’action ?
La conférence environnementale a encore donné un exemple de la position de la France : quand on veut laisser une trace dans l’histoire, on agit, on n’en reste pas aux grandes déclarations.
« Où en est vraiment la transition énergétique en France ? » s’interroge Sébastien Blavier. « Et les promesses sur le développement des renouvelables, les investissements dans l’efficacité énergétique, pour l’isolation des bâtiments? Sur les renouvelables, la France est très en retard : le secteur éolien terrestre et maritime a déjà un retard de deux ans par rapport à ses objectifs de 2020. Sans parler des machines arrière sur l’écotaxe poids lourds ou les ambiguïtés sur la réduction de la part du nucléaire. La France veut endosser le costume de sauveur du climat, mais pour être crédible, il faudrait déjà être irréprochable à la maison. »
Pour l’instant, à l’image de la France, les politiques sont trop lents. Ils s’en tiennent au discours et tergiversent. Pourtant, certains pays vont déjà vers 100% de renouvelables : le Costa Rica, le Danemark, le Cap Vert, etc. Des villes comme San Francisco, Munich, ou Sydney ainsi que des régions allemandes font de même. L’énergéticien allemand E-ON vient d’annoncer s’orienter vers 100% de renouvelables. Partout dans le monde, les collectivités, certaines entreprises et les citoyens montrent la voie.