Réaction au projet de loi visant à simplifier les procédures pour accélérer l’installation de nouveaux réacteurs nucléaires présenté le 27 septembre 2022 par le gouvernement :
“Cette proposition de loi piétine la consultation publique sur le mix énergétique de la France et la possibilité d’un débat démocratique autour de la relance du nucléaire. La seule chose que cette loi va accélérer, c’est la régression du droit environnemental. S’ils sont effectivement construits un jour, les nouveaux réacteurs arriveront au mieux dans une vingtaine d’années. Faire croire que leur mise en service pourrait être plus rapide que prévue n’est pas sérieux et répond à des objectifs politiciens. Encore une fois le gouvernement d’Elisabeth Borne rate le coche face à la crise énergétique et climatique en s’enfonçant dans la procrastination et le techno-solutionnisme. » selon Pauline Boyer, chargée de campagne Transition énergétique et nucléaire à Greenpeace France
« Ce projet de loi enfonce encore plus le clou sur la nature extrêmement dérogatoire du droit nucléaire. Il permet aux réacteurs nucléaires d’échapper aux règles de protection de l’environnement, de droit de l’urbanisme et ignore la démocratie environnementale. EDF devient le seul maître à bord de projets industriels dont l’apport économique et environnemental sont loin de faire consensus. », selon Laura Monnier, juriste à Greenpeace France