Jeudi 5 février 2014 – Les failles dans la sécurité de nos centrales nucléaires représentent un enjeu crucial dans le contexte sécuritaire actuel. Au lieu de s’intéresser aux vulnérabilités bien réelles des installations françaises face aux menaces extérieures, les députés préfèrent à travers cette loi enterrer le problème en renforçant la répression contre ceux qui alimentent le débat public et alertent sur la réalité du risque.
Ce déni total du risque nucléaire est irresponsable. Il entretient l’illusion que nos centrales n’ont aucune vulnérabilité et que le seul problème serait les lanceurs d’alerte. Alors que cette loi est votée, Greenpeace demande depuis des semaines au gouvernement de renforcer les compétences de l’Autorité de Sûreté Nucléaire afin que cette autorité indépendante puisse veiller à la robustesse intrinsèque des installations nucléaires face aux actes de malveillance, comme des attaques terroristes, de drones, etc. Une mesure concrète et indispensable consisterait par exemple à bunkériser les piscines de combustibles usagés.
Greenpeace continuera à alerter l’opinion publique sur les dangers de l’énergie nucléaire en France et partout dans le monde par tous les moyens non-violents à sa disposition.
Aujourd’hui, en France, les enjeux de sécurité et de sûreté sont nombreux et cruciaux : nos centrales vieillissent et deviennent plus vulnérables ; des drones survolent les installations nucléaires françaises sans que les autorités aient pu les arrêter ou prouver qu’ils ne menaçaient pas des bâtiments aussi sensibles que les piscines de combustible ; toutes les leçons de la catastrophe de Fukushima n’ont toujours pas été tirés et les mesures adéquates toujours pas mises en place.