Hier, les groupes locaux de Greenpeace France se sont mobilisés dans toute la France afin d’encourager toutes les personnes qui se déplacent en train plutôt qu’en avion, faisant ainsi le choix d’un mode de déplacement bas-carbone.
À l’occasion de ce week-end printanier, beaucoup de Français et Françaises ont prévu de se déplacer en train et Greenpeace a souhaité en profiter pour continuer à sensibiliser en faveur de vacances écoresponsables et bas-carbone.
Dans 16 villes françaises, et dans une ambiance joyeuse de départ en week-end (haies d’honneur, musique, pancartes…), cette mobilisation dans les gares avait pour objectif principal de féliciter toutes les personnes qui choisissent de se déplacer en train plutôt qu’en avion.
Sensibilisation aux moyens de transport bas-carbone
À travers cette mobilisation, Greenpeace France poursuit son travail de sensibilisation aux alternatives à l’avion, notamment en proposant aux personnes rencontrées en gare 41 idées de vacances écologiques, un guide de voyage qui propose des destinations accessibles sans avion en France et en Europe [1].
Réduire les vols de loisir et engager une action politique efficace
Cette journée nationale de mobilisation intervient dans un contexte d’urgence climatique de plus en plus tendu. Alors que le transport aérien représente plus de 7% de l’empreinte carbone de la France [2], que les émissions du secteur pourraient croître de 50% d’ici 2050 [3] et que le trafic aérien mondial a quasiment retrouvé sa croissance pré COVID-19 [4], il est urgent de décarboner nos vacances.
Les vols de loisirs, qui ont doublé entre 2008 et 2018 [5], sont la principale cause de la croissance du trafic en France. Selon l’ADEME, l’aérien représente 41% de l’empreinte carbone du secteur touristique [6], alors même que ce mode de transport est utilisé par une minorité de personnes [7].
Selon Alexis Chailloux, chargé de campagne voyage durable chez Greenpeace France :
“A l’échelle individuelle, éviter de partir en vacances en avion est l’une des actions les plus efficaces pour le climat. Aussi, nous avions à cœur de nous mobiliser pour féliciter les personnes qui s’engagent déjà en choisissant de voyager en train. Nous attendons maintenant du gouvernement qu’il facilite la tâche de tout le monde, en mettant notamment en place un rééquilibrage des tarifs en faveur du train”.
Selon l’ADEME, la diminution du trafic est, loin devant les promesses de carburant ou d’avion soit-disant “verts”, le levier le plus efficace pour décarboner le secteur aérien dans les années à venir [8] et les solutions pour y parvenir sont connues : stopper les subventions dont bénéficie le secteur aérien [9], investir massivement dans le ferroviaire [10] et le rendre accessible à tout le monde [11], interdire les publicités pour le secteur aérien [12], renforcer l’éco contribution sur les billets d’avion ou encore stopper les projets d’extension d’aéroport [13].
Au total, les groupes locaux de Greenpeace France se sont mobilisés dans 16 gares ce week-end : Angers, Bordeaux, Brest, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Poitiers, Rouen, Tours et Troyes.
Contact média Greenpeace France
Eléonore Thélot | +33 (0) 7 72 50 56 36 | eleonore.thelot@greenpeace.org
Notes aux rédactions
[1] 41 idées de vacances écologiques, le guide écolo de Greenpeace France
[2] Rapport de BL évolution (2020)
[3] Rapport de l’ADEME Transport aérien : 3 scénarios pour une transition écologique (septembre 2022)
[4] Au niveau mondial, il est prévu un retour du trafic à 100% d’ici la fin 2023
[5] Entre 2008 et 2018, les vols pour motif personnel ont presque doublé en France : 0,27 vol par an et par personne en 2008 (Source Etude Nationale Transport et Déplacement), contre 0,49 vol par et par personne en 2018 (source Enquête Mobilité des Personnes). En 2018, les vacances représentaient environ les 3/4 des vols pour motif personnel (le reste étant principalement des visites à la famille).
[6] Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme, ADEME (2021)
[7] Selon la Fondation Jean Jaures, seul un tiers (33%) des Français prennent l’avion régulièrement (1 fois par an ou plus). Un autre tiers (33%) ne le prend jamais. Le dernier tiers (35%) le prend de manière occasionnelle. Les cadres supérieurs ont 5 fois plus de chance de prendre l’avion que les ouvriers, selon les sociologues Yoann Demoli et Jeanne Subtil.
[8] Rapport du Réseau Action Climat sur les aides injustes au secteur aérien
[9] Transport aérien : 3 scénarios pour une transition écologique, ADEME (2022)
[10] Dans une pétition le collectif Oui au train de nuit demande au gouvernement de commander sans plus attendre 600 nouvelles voitures de train de nuit, conformément aux recommandations du rapport sur les Trains d’Equilibre du Territoire (2021)
[11] Greenpeace propose notamment de mettre en place un “Climate ticket”, billet de transport en commun accessible et permettant de prendre aussi bien le métro, le bus ou le train, n’importe où dans le pays. Cette mesure est à retrouver dans le rapport récemment sorti qui classe les pays et capitales européennes en fonction de l’accessibilité monétaire de leurs transports en commun, tous confondus.
[12] Publicité : pour une loi Evin climat, Greenpeace France, 2020
[13] Ces 2 dernières propositions ont été portées notamment par la Convention Citoyenne pour le Climat