Paris, le 23 novembre 2012 – Greenpeace est scandalisée par les nouvelles expulsions entamées ce matin par la préfecture de police à Notre-Dame-des-Landes.
Hier à peine, le Gouvernement annonçait la date de lancement du débat sur l’énergie et communiquait sur sa méthode, fondée sur la concertation. Ce matin, la police évacue par la force des occupants soutenus la semaine dernière par plus de 30 000 personnes venues manifester pacifiquement sur place. Ce décalage entre les intentions affichées de débattre de la transition énergétique et les expulsions brutales sur le terrain est révoltant.
Le débat sur l’énergie est censé préparer le futur de la France dans un contexte de dérèglement climatique et de raréfaction des ressources fossiles. Dans le même temps, le gouvernement fait preuve d’un acharnement incompréhensible sur ce projet d’aéroport, hérité d’une vision du progrès appartenant au passé.
Les arguments contre ce projet sont nombreux, raisonnables et légitimes, à commencer par celui de la nécessaire limitation des émissions de CO2 pour lutter contre les changements climatiques. Si la vision d’avenir du gouvernement, c’est celle de s’entêter sur un projet d’aéroport inutile et coûteux, et de passer en force sur le sujet, cela présage du pire pour les autres dossiers environnementaux.