Paris, le 5 décembre 2011 – À 22h, Greenpeace confirme que deux de ses militants étaient positionnés depuis six heures ce matin dans le périmètre sécurisé de la centrale de Cruas (Ardèche). Ils ont été finalement été repérés aux alentours de 20h30, soit 14 heures après leur intrusion. Durant leur présence sur la centrale, ils ont pu effectuer une sortie et retourner dans leur cachette sans se faire repérer. La preuve avec cette vidéo tournée vers 17h30, où ils déploient une banderole marquée d’un « Coucou ! » au pied des tours de refroidissement : http://www.dailymotion.com/gpfrance#videoId=xms8d6
Un délai de réaction hallucinant
« Durant toute cette journée, les militants de Greenpeace ont mis en défaut de manière spectaculaire la sécurité des sites nucléaires français », déclare Sophia Majnoni d’Intignano, chargée de campagne Nucléaire pour Greenpeace France. « Il a fallu plus de quatorze heures à EDF pour trouver les deux militants introduits dans la centrale de Cruas. Ce délai hallucinant fait peser de très serieux doutes sur la capacité d’EDF à assurer la sécurité des centrales, et donc de l’ensemble des Français. »
L’irresponsabilité du gouvernement
Suite à la catastrophe de Fukushima, le gouvernement a commandité un audit des installations nucléaires françaises. Ce sont les exploitants nucléaires eux-mêmes – CEA, Areva et EDF – qui le réalisent. Cet audit prend en compte uniquement les problèmes liés à des évènements naturels. Risque terroriste, chute d’avion, virus informatique : aucun risque d’agression externe non-naturelle n’est pris en compte.
« Greenpeace a montré, avec ses actions d’aujourd’hui, à quel point que le refus du gouvernement d’inclure le risque d’intrusion humaine dans cet audit est irresponsable« , reprend Sophia Majnoni. » Greenpeace continuera à dénoncer les graves lacunes de l’audit jusqu’à ce que les dirigeants politiques assument leurs responsabilités en prenant la seule décision raisonnable : sortir du nucléaire. »
L’ensemble des activistes interpellés
Greenpeace confirme que l’ensemble des militants qui se sont introduits aujourd’hui plusieurs installations nucléaires françaises ont été repérés et interpellés par les autorités. Les 9 activistes présents ce matin sur le dôme d’un des réacteurs nucléaires de la centrale de Nogent-sur-Seine vont être remis en liberté dans la soirée, et les 2 activistes de Cruas sont désormais entre les mains des autorités.