Par décision en date du 13 février 2023, sept activistes de Greenpeace France ont été condamnés par le tribunal judiciaire de Valence à des peines d’amende entre 500 et 800 euros pour délit d’intrusion non autorisée sur une voie de chemin de fer.
Le 16 novembre 2021, ils et elles avaient bloqué l’accès ferroviaire du site d’entreposage d’Orano à Pierrelatte, dans la Drôme, où un train d’uranium de retraitement français à destination de la Russie était en préparation. À la sortie du site d’Orano, un camion affichant « Stop aux trafics radioactifs » avait été positionné sur la voie de chemin de fer et des activistes s’étaient accrochés au camion. L’objectif de cette action : dénoncer l’irresponsabilité de l’industrie nucléaire et du gouvernement français dans la gestion des déchets radioactifs.
« Une fois de plus, un tribunal français nie toute légitimité aux actions de désobéissance civile et préfère condamner les militants et militantes plutôt que de reconnaître leur droit à la liberté d’expression. Il est regrettable que le tribunal correctionnel de Valence condamne ces lanceurs et lanceuses d’alerte sur un sujet où l’État fait preuve d’une très forte opacité. Ajoutons même que la France a fini par donner raison aux activistes puisqu’elle a récemment demandé l’arrêt des exportations d’uranium de retraitement en Russie, ce que réclamait Greenpeace ! », a déclaré Laura Monnier, responsable juridique à Greenpeace France.