OGM : Greenpeace se réjouit du désaveu infligé à la Commission européenne

Agriculture

Paris, le 2 mars 2009 – Les ministres de l’Environnement de l’UE ont rejeté la proposition de la Commission européenne qui visait à forcer les Etats membres d’accepter les cultures d’OGM sur leurs territoires. La Hongrie peut maintenir son moratoire sur le maïs transgénique MON810 de Monsanto et l’Autriche ceux sur le MON810 et le T25 de Bayer.

« C’est une victoire pour l’environnement, les agriculteurs et les consommateurs, déclare Rachel Dujardin, chargée de campagne OGM chez Greenpeace France. Les ministres doivent maintenant infliger le même désaveu à la commission lors d’un prochain vote sur les moratoires français et grec qui devrait avoir lieu à la fin du mois de mars. »

Les gouvernements des Etats membres de l’UE ont pour la quatrième fois rejeté une proposition de la Commission qui visait à lever des moratoires nationaux sur des plantes OGM. Seuls quatre pays ont voté pour la proposition de la Commission.

« La Commission européenne et son président, M. Barosso, seront-t-ils un jour capables de comprendre le refus des Etats membres de cultiver ces semences mal évaluées ? Ces innombrables et répétées tentatives de passage en force sont inacceptables ! » s’indigne Rachel Dujardin.

Les autorités autrichienne et hongroise ont récemment apporté de nouvelles preuves scientifiques qui justifient leurs moratoires nationaux et prouvent que le MON810 – le seul OGM actuellement cultivé en UE – a très vraisemblablement des effets négatifs sur l’environnement.

Pour Greenpeace, la protection de l’environnement et la santé des consommateurs doivent toujours primer sur les intérêts économiques d’une poignée de compagnies agrochimiques.