OGM : une clause de sauvegarde hivernale. De qui se moque-t-on ?
Paris, le 06/12/07 – L’arrêté, qui suspend la vente et l’utilisation du MON810 jusqu’au 9 février est une véritable mascarade. Prétextant la suspension de la culture en plein champ du maïs MON810, il ne fait que constater qu’il fait trop froid l’hiver pour planter du maïs…
« Cet arrêté ne correspond absolument pas aux engagements du Grenelle ! » s’indigne Arnaud Apoteker, chargé de la campagne OGM à Greenpeace.
L’Alliance pour la planète, dont Greenpeace fait parti, vient d’ailleurs de suspendre sa participation au suivi du Grenelle suite à la remise en cause par le gouvernement de la décision du Grenelle d’activer au niveau européen la clause de sauvegarde sur la culture du maïs MON810,
Pour rappel, lors du Grenelle, le gouvernement s’est engagé à activer la « clause de sauvegarde », disposition réglementaire européenne qui permet à tout Etat membre de suspendre un OGM en raison de nouvelles études scientifiques, comme le confirmait fin octobre Jean-Louis Borloo devant l’Assemblée nationale. Or, l’arrêté pris aujourd’hui ne s’apparente pas à la clause de sauvegarde : il n’y fait aucunement allusion et n’invoque d’ailleurs aucun motif en lien avec une clause de sauvegarde (considérations de risque, nécessité de principe de précaution)
Pour rappel, le projet de loi sur les OGM transmis au Conseil d’Etat est également en contradiction avec les engagements du Grenelle. Au lieu de protéger le droit de produire et de consommer sans OGM, ce projet de loi légalise la contamination génétique de notre environnement, notre alimentation et de notre agriculture.