Mise à jour du 2 avril 2019 : les parlementaires de la commission agriculture du Parlement européen ont voté pour le maintien des subventions à l’élevage industriel. Notre réaction ici.
Un cochon géant enfermé dans une cage pour symboliser l’élevage industriel. C’est la mise en scène organisée par Greenpeace pour accueillir ce midi les membres du Parlement européen, en amont d’un vote crucial sur l’avenir de l’agriculture européenne.
Les activistes ont appelé les membres de la commission agriculture du Parlement à voter pour une Politique agricole commune (PAC) qui favorise les fermes écologiques à taille humaine plutôt que les fermes-usines et l’élevage industriel. Ils ont notamment brandi une banderole portant l’inscription « Votez non aux fermes-usines ».
Mardi 2 avril, la commission agriculture votera un projet de réforme de la PAC de l’Union européenne. Greenpeace appelle les membres de la commission à réduire les fonds publics alloués directement et indirectement aux fermes industrielles, et à aider les agriculteurs à passer à une agriculture écologique et respectueuse du climat.
Voir les propositions de Greenpeace pour la nouvelle Politique agricole commune
« L’Union européenne est face à un choix très clair, estime Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. Les parlementaires peuvent voter en faveur de la transition de l’agriculture européenne, dont celle de l’élevage, vers un modèle réellement écologique, ou alors continuer à subventionner un modèle industriel qui pollue l’environnement, nuit aux éleveurs et aggrave le réchauffement climatique. L’argent public ne doit pas servir ce modèle ».
Disparition des petites fermes en Europe
Entre 2005 et 2013, l’Union européenne a perdu 3,7 millions d’exploitations, soit une baisse de 26%. Dans le secteur de l’élevage, la baisse est encore plus prononcée, avec une perte de 32%, passant de 9 à 6,1 millions de fermes.
En parallèle, au cours de la même période, la production animale n’a cessé d’augmenter. Le nombre d’animaux élevés dans de très grandes exploitations a atteint un niveau record. Les trois quarts des animaux sont ainsi élevés dans les plus grosses fermes d’Europe. Le nombre d’animaux produits dans des fermes de plus petite taille a quant à lui considérablement diminué.