Paris, le 22/02/2024 (mise à jour le 23/02/2024)
Le tribunal correctionnel de Bobigny a rendu aujourd’hui sa décision suite à l’audience du 8 février dans le cadre du procès des neuf activistes de Greenpeace qui s’étaient introduits sur le tarmac de Roissy et avaient partiellement repeint un avion en vert en mars 2021.
Le tribunal a prononcé des amendes de 700 euros pour les activistes n’ayant pas de casier judiciaire et entre 80 et 120 jours amendes à 10 euros pour celles et ceux ayant déjà été condamnés pour des actions de désobéissance civile. Huit des neuf prévenus ont aussi été condamnés à 100 euros d’amende pour avoir refusé de se soumettre aux prélèvements ADN lors de leur garde à vue. Les juges ont non seulement suivi les réquisitions du Procureur de la République mais sont allés au-delà puisqu’ils ont prononcé également une peine d’interdiction de paraître aux aéroports Roissy Charles de Gaulle et Le Bourget pendant trois ans sous peine de six mois d’emprisonnement ferme.
“Les juges ont balayé la défense des militantes, des militants et de l’association sur la liberté d’expression et l’état de nécessité, témoignant d’un refus judiciaire de s’adapter au contexte d’urgence climatique lorsque des prévenus agissent pour l’intérêt général. La peine d’interdiction de paraître dans ces aéroports sous peine d’emprisonnement ferme envoie un très mauvais signal, en privant de facto des militants de leur liberté de circuler. Cette condamnation qui prend la forme d’une menace de prison ferme s’inscrit dans la ligne répressive des Préfectures de police et du ministère de l’intérieur contre les militants écologistes”, commente Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
Les activistes vont faire appel de cette décision.