Le verdict du procès des militantes et militants de Greenpeace France qui s’étaient introduits dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse pour dénoncer ses failles de sécurité a été rendu aujourd’hui au tribunal de grande instance de Privas, en Ardèche.
22 militantes et militants de Greenpeace France étaient poursuivis, ainsi que l’organisation elle-même. Son chargé de campagne nucléaire, Yannick Rousselet, était quant à lui poursuivi pour complicité.
19 militantes et militants sont condamnés à une peine de 4 mois de prison avec sursis et à une amende de 500 euros. Trois militants qui avaient déjà du sursis sont condamnés à 4 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de 18 mois ainsi qu’à une amende de 500 euros. Yannick Rousselet a quant à lui été relaxé.
Greenpeace France est condamnée à une amende de 25 000 euros.
Le préjudice moral est fixé à 50 000 euros au profit d’EDF.
Le préjudice matériel sera évalué par un expert et sera décidé lors d’une audience en décembre 2018.
Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, “malgré la volonté d’EDF de s’en prendre à nos militants, aucun d’entre eux n’a été condamné à de la prison ferme. Yannick Rousselet a quant a lui été relaxé. La stratégie d’EDF de réclamer des peines de prison plus lourdes et des dommages et intérêts colossaux à Greenpeace pour nous dissuader de dénoncer le risque nucléaire, a donc échoué. Nous continuerons de dénoncer les failles de sécurité des centrales nucléaires d’EDF et les risques qu’elles représentent pour l’ensemble des populations françaises et européennes”.
Greenpeace France et ses militants se réservent la possibilité de faire appel dans les jours qui viennent.