Projet de loi de finances 2024 : une majorité de Français demande que les ultra-riches financent la lutte contre le changement climatique

Climat

Alors que les discussions sur le projet de loi de finances (PLF) 2024 débutent à l’Assemblée nationale la semaine prochaine, Greenpeace France publie un sondage, réalisé avec l’institut BVA, indiquant que la majorité des Françaises et Français est favorable à une transition juste dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. En effet, 54% des personnes sondées estiment que les personnes les plus aisées doivent mettre la main à la poche, via une forme de taxe sur leurs placements financiers dans les secteurs les plus polluants [1]. Pourtant, le gouvernement refuse toujours de l’entendre et campe sur sa position dogmatique de ne pas mettre les plus grosses fortunes à contribution.


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Il y a trois ans, Greenpeace France proposait de mettre en place un impôt sur la fortune (ISF) climatique pour encourager les ultra-riches à désinvestir des secteurs les plus polluants. Cette taxe permettrait de rapporter 10 milliards d’euros de recettes à l’État, et de mettre ainsi en place une transition énergétique socialement juste.

Depuis, plusieurs responsables politiques de tous bords s’en sont emparés. Le rapport Pisani-Ferry et Mahfouz, commandé par le gouvernement et publié en mai dernier, soutient lui aussi le principe d’une taxation des plus riches et rappelle l’impérieuse nécessité de repenser le système fiscal pour qu’il intègre véritablement les conséquences d’un réchauffement climatique qui s’accélère.

Pour autant, le gouvernement français a jusqu’à présent fait la sourde oreille, alors que, pour 79% des personnes sondées, les gouvernements, notamment des pays historiquement les plus pollueurs, sont les premiers responsables des événements climatiques extrêmes. Par ailleurs, 79% des personnes sondées se déclarent inquiètes face à la multiplication de ces événements climatiques extrêmes.

Pour Sarah Roussel, chargée de campagne Climat chez Greenpeace France : « Le président de la République et son gouvernement ne peuvent plus rester arc-boutés sur leurs positions idéologiques de protéger les plus fortunés : la transition écologique est urgente et ne sera pas acceptée sans un juste partage de l’effort. L’ISF climatique est aujourd’hui largement consensuel à la fois dans la société et dans l’espace politique : il ne reste qu’à le mettre en œuvre. »


[1] page 7 du sondage BVA pour Greenpeace France