Rapport du Haut conseil pour le climat 2024 : réaction de Greenpeace France
Le Haut conseil pour le climat rappelle la nécessité de consolider rapidement le cadre d’action publique climatique, alors même qu’à la faveur d’un glissement du calendrier opéré par le gouvernement actuel, le pays accumule des retards chroniques sur des textes pourtant structurants. Retards qui pourraient encore lourdement s’aggraver selon les résultats des élections législatives à venir.
La France est particulièrement exposée aux conséquences du changement climatique. L’année 2023 est la deuxième année la plus chaude qu’ait connue le pays après 2022, drainant son lot d’événements climatiques extrêmes : inondations à répétition, canicules, sécheresses inédites…
L’urgence appelle l’adoption puis la mise en œuvre rapide de politiques publiques ambitieuses et structurantes pour opérer une transition énergétique qui ne laisse pas les familles les plus modestes au bord de la route. Et pourtant, ni la loi de programmation énergie et climat, ni la Stratégie française énergie et climat, ni la troisième Stratégie nationale bas-carbone, ni le très attendu le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique, ni la troisième Programmation pluriannuelle de l’énergie n’ont pour l’heure été formellement adoptés, en dépit des obligations législatives.
« À l’heure des élections législatives anticipées, le sujet de la lutte contre le changement climatique devrait être sur le devant de la scène, rappelle Sarah Roussel, chargée de campagne Climat chez Greenpeace France. Or le camp présidentiel ne peut défendre que l’ajournement méthodique et perpétuel des lois-cadres de politiques climatiques, quand le Rassemblement national méprise tout simplement l’enjeu. Seul le Nouveau Front populaire l’a inscrit dans ses priorités, en proposant le vote d’une loi Climat-énergie dans les 100 premiers jours ».