Réaction de Greenpeace France à l’annonce de la prise de distance de TotalEnergies avec Novatek
La major petro-gazière TotalEnergies a annoncé ce vendredi 9 décembre prendre ses distances avec la société russe Novatek, pour un coût de 3,7 milliards USD de dépréciation, et notamment de ne pas intégrer dans ses résultats les 19,4% détenus dans la société.
Greenpeace France prend note de cette décision que l’organisation demandait depuis des mois – mais qui arrive cependant bien tard par rapport à celles des autres majors occidentales comme Shell et BP, qui avaient annoncé leur désengagement de Russie dès le commencement de la guerre en Ukraine.
De plus, Greenpeace France souligne que cette annonce ne signifie pas une sortie de Russie pour la major française, qui détient toujours des parts dans les projets gaziers Yamal LNG (20%) et Arctic LNG 2 (10%), hors Novatek. Ces deux mégaprojets gaziers sont considérés comme des bombes climatiques et s’ajoutent au portfolio, existant ou en projet de l’entreprise, délétère pour la planète. “Bien que la décision soit tardive, la prise de distance avec Novatek doit être saluée mais ne suffit pas à faire de TotalEnergies une entreprise responsable, tant qu’elle garde un pied en Russie et continuera à alimenter la crise climatique”, rappelle Edina Ifticene, chargée de campagne énergies fossiles chez Greenpeace France.
TotalEnergies prétend garder des actifs dans les mégaprojets gaziers Yamal LNG et Arctic LNG 2 pour assurer l’approvisionnement de gaz en Europe, ce qui rappelle encore une fois l’immense dépendance de la France et de l’Union européenne au gaz russe et aux énergies fossiles en général. Il est impératif d’enclencher une politique de sortie des fossiles vers les renouvelables pour sortir de cette dépendance.