Réaction de Greenpeace France à l'annonce par IBAMA du délai accordé à Total
L’agence environnementale brésilienne, IBAMA, a publié hier un nouvel avis sur le projet pétrolier de Total dans l’embouchure de l’Amazone [1]. Elle y souligne que de nombreux éléments sont encore en suspens avant de considérer le forage et les opérations de Total comme sans risque.
C’est la quatrième fois qu’IBAMA questionne fortement la qualité de l’étude d’impact environnemental de Total.
Pour Greenpeace France, ce quatrième revers démontre encore une fois que Total est incapable de répondre aux exigences d’IBAMA.
« Manifestement, Total n’est pas en mesure de maitriser les risques inhérents à son projet, et ce sont les autorités brésiliennes qui le disent ! Jusqu’où continuera cette farce de la part de Total ? La multinationale est dans le déni en continuant d’affirmer que le processus suit son cours normal« , souligne Edina Ifticène, chargée de campagne pour Greenpeace France.
IBAMA a encore accordé un délai au pétrolier français pour clarifier certains éléments de son étude d’impact environnemental, qui contient de nombreuses failles.
La note technique d’Ibama indique que Total n’a pas fourni assez d’informations ni démontré comment un forage sans risque pourrait voir le jour dans l’embouchure de l’Amazone.
Un des nouveaux éléments mis en avant dans cette note technique est la prise en compte par le régulateur des nouvelles informations révélées par Greenpeace suite à son expédition scientifique à bord du navire Esperanza.
Cette expédition a notamment révélé que le Récif de l’Amazone se trouvait dans un des blocs de Total [2], chose que la compagnie a omise dans ses précédentes versions de l’étude d’impact. Ces dernières ne contenaient aucune des informations révélées par Greenpeace et Total va devoir s’en expliquer.
« Total ne parvient même pas à démontrer sur le papier comment anticiper les risques de ce type de forage, comment arriveraient-ils à éviter les risques sur le terrain ?« , conclut Edina Ifticène.