Clément Sénéchal, chargé de campagne Forêts pour Greenpeace France, analyse :
“Nicolas Hulot donne carte blanche à Total pour produire du carburant à l’huile de palme sur le site de La Mède. Il se félicite d’avoir “encadré” l’utilisation d’huile de palme à La Mède alors qu’il n’a en réalité pu imposer aucune contrainte à Total sur l’approvisionnement de son site en huile de palme. La France ouvre donc tout grand les vannes de l’huile de palme, à rebours de la lutte contre le changement climatique.
Nicolas Hulot apparaît désormais acquis aux agrocarburants produits à partir d’huile de palme, alors que ceux-ci sont responsables de trois fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que les carburants fossiles [1].
Comment un Ministre de la Transition Écologique et Solidaire peut-il ainsi servir de caution à un projet industriel destructeur pour les forêts et la biodiversité de notre planète ? Nicolas Hulot, qui a évoqué un éventuel départ du gouvernement à l’été, semble en réalité avoir déjà démissionné sur ce dossier. A moins d’une stratégie nationale sur la déforestation importée qui corrige radicalement le tir.”
[1] Valin H, Peters D, van den Berg M, Frank S, Havlik P, Forsell N, Hamelinck C, Pirker J, et al.(2015). The land use change impact of biofuels consumed in the EU: Quantification of area and greenhouse gas impacts. ECOFYS Netherlands B.V. , Utrecht, Netherlands.