Les équipes de Greenpeace, accompagnées de quatre scientifiques, se rendront à 100 milles nautiques des côtes. Elles espèrent prendre des clichés du Récif de l’Amazone semblables à ceux qui viennent d’être réalisés dans les eaux brésiliennes. En plus des images, les scientifiques à bord effectueront un travail d’échantillonnage. Ces échantillons seront précieux pour répondre aux nombreuses questions qui entourent encore le Récif de l’Amazone et son mode de fonctionnement. À leur retour d’expédition, une conférence publique sera organisée en centre-ville de Cayenne, le samedi 12 mai à 17 heures, au cinéma l’Eldorado. L’entrée est libre et ouverte à tous.
« Aujourd’hui, le Récif de l’Amazone s’arrête à la frontière administrative entre le Brésil et la Guyane française, mais il est fort probable qu’il s’étende au-delà. Nous avons hâte de pouvoir vérifier cette hypothèse avec les équipes de Greenpeace et les scientifiques à bord de l’Esperanza. En cette année internationale de protection des récifs coralliens, ce serait une très bonne nouvelle pour la France que de compter un nouveau récif dans ses eaux », explique François Chartier, chargé de campagne Océans à Greenpeace France, qui sera à bord de l’Esperanza.
Cette séquence guyanaise fait suite à une première partie d’expédition dans les eaux brésiliennes qui a été riche en révélations. Les scientifiques à bord ont ainsi prouvé que le Récif de l’Amazone s’étend à l’intérieur d’un des blocs possédés par le groupe pétrolier Total. L’entreprise française affirme pourtant dans un document remis aux autorités brésiliennes que la formation récifale la plus proche de ses concessions se trouve à 8 km de ses blocs. C’est un élément-clé de l’argumentaire de Total qui vient de tomber. À l’annonce de cette révélation, le procureur de l’État d’Amapá, situé au nord du Brésil, a officiellement demandé à l’agence environnementale brésilienne (IBAMA) de rejeter le projet de Total.