Les membres de la commission agriculture du Parlement européen, appelés à se prononcer sur le projet de réforme de la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne. ont voté aujourd’hui pour le maintien des subventions à l’élevage industriel. Les fermes-usines continueraient ainsi à être subventionnées par de l’argent public.
Concrètement, la commission agriculture a rejeté les propositions votées précédemment par la commission environnement du parlement qui visaient à réduire le financement public des fermes industrielles et à limiter le nombre d’animaux élevés dans ces exploitations. La commission agriculture a également voté contre le principe de conditionner les aides de la PAC à des normes relatives au bien-être animal. La commission environnement proposait notamment d’augmenter l’espace prévu pour les animaux dans les exploitations, afin qu’ils puissent bouger, se retourner et se coucher.
La commission agriculture s’est opposée à l’introduction d’objectifs pour limiter le nombre d’animaux sur des surfaces restreintes, ce qui aurait permis de garantir un épandage sans risque. Ils ont également rejeté l’augmentation de la part des subventions de la PAC versées à l’agriculture écologique.
“Ce positionnement de la commission agriculture est honteux, totalement conservateur et va à l’encontre des propositions de la commission environnement, commente Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. Le Parlement européen doit maintenant trancher en faveur d’un modèle d’agriculture écologique et à taille humaine qui cesse de maltraiter les animaux et préserve réellement les éleveurs et la planète”.
Prochaines étapes
Les recommandations de la commission agriculture ainsi que les recommandations en février de la commission environnement seront soumises au prochain Parlement européen qui sera constitué après les élections européennes fin mai.
Les député.e.s européens nouvellement élus auront le choix entre un vote en plénière sur la base des recommandations de ces deux comités ou bien de repartir de zéro en mettant en place un nouveau vote pour ces commissions.