Cette annonce a été faite lors des 1res assises de la transition agro-écologique et de l’alimentation durable organisées par la ville. Cette initiative a pour objectif, selon la ville, de « faire prendre conscience aux enfants de l’impact des modes de consommation alimentaires sur les ressources naturelles, le climat et la biodiversité ». A Montpellier, 13 600 repas sont servis chaque jour dans les cantines scolaires.
Un mouvement global
Montpellier rejoint de nombreuses villes déjà inscrites dans une démarche de réduction des protéines animales dans les cantines scolaires. Parmi les plus récents exemples, Lille qui propose ainsi avec succès depuis septembre 2018 deux repas végétariens par semaine, ou le 19e arrondissement de Paris qui s’est également engagé à passer à deux repas végétariens hebdomadaires en mai 2019.
Beaucoup d’autres villes de petite comme de grande taille, dont Grenoble, Limoges ou encore Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes, s’étaient déjà engagées à servir au moins un repas végétarien dans leurs cantines. Pour Greenpeace France, toutes les villes françaises devraient proposer deux repas végétariens par semaine à leurs convives d’ici à 2020 afin de réduire de 50 % la consommation et la production de viande et de produits laitiers d’ici à 2050.
Un repas végétarien dans toutes les cantines en novembre 2019
D’un point de vue législatif, un premier pas a été fait dans cette direction avec le vote de la loi pour une alimentation saine, durable et accessible à tous, qui prévoit l’expérimentation d’un repas végétarien par semaine dans toutes les écoles de France d’ici à novembre 2019. « Il ne s’agit pas uniquement de remplacer la viande par des œufs ou des pâtes, rappelle Mathilde Théry, chargée de campagne Agriculture pour Greenpeace France, mais d’améliorer de façon générale la qualité des repas servis à la cantine. Le budget dégagé doit ainsi permettre de favoriser les aliments locaux et issus de l’agriculture écologique. Les professionnels de cantine doivent également être formés afin de préparer des repas végétariens et végétaliens qui plaisent aux enfants ».
Servir des repas végétariens permet aux villes de redynamiser le tissu agricole local, de réduire significativement leur empreinte carbone et de servir des repas plus sains aux enfants. En décembre 2017, Greenpeace rappelait ainsi que les enfants consommaient entre deux et six fois trop de protéines dans les cantines, entraînant des risques d’obésité et de diabète. En ce sens, Santé Publique France vient de publier des recommandations (1) invitant les Français.es à baisser leur consommation de viande et à augmenter la part de légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches, etc.), de produits céréaliers complets et peu raffinés.