TotalEnergies a annoncé ce matin plus de 4 milliards de bénéfices pour le second trimestre 2023.
Greenpeace France souligne que ces bénéfices sont encore et toujours le fruit de la stratégie climaticide de la major française, notamment sa stratégie basée sur le GNL (gaz dit naturel – fossile en réalité – liquéfié), nouvelle poule aux oeufs d’or de TotalEnergies, alors qu’il s’agit d’une énergie fossile qui aggrave le changement climatique.
« Contrairement à ce que tente de nous faire croire TotalEnergies, la major est prête à tout pour garder ses bénéfices : que ce soit la relance sur le long terme du GNL américain, basé sur le gaz de schiste, ses projets d’extraction en tant qu’opérateur ou à travers ses participations dans des terminaux de liquéfaction (le dernier en date étant Rio Grande prévu en 2027), sans oublier le maintien de ses participations dans le GNL russe qui continue d’inonder l’Europe et la France, ou le lobbying intense pour faire accepter un nouveau terminal méthanier au Havre, alors que la France n’en a pas besoin pour assurer sa sécurité énergétique« , rappelle Edina Ifticène, chargée de campagne énergies fossiles chez Greenpeace France.
Alors que 90% de la production de TotalEnergies est de l’energie fossile, cette stratégie est soutenue par le gouvernement français qui non seulement ne taxe pas les pollueurs mais adopte leurs éléments de langage sur le gaz présenté comme une énergie “de transition” et, pire, les récompense de la légion d’honneur.
« Derrières les bonnes intentions de façade, TotalEnergies a démarré le forage des puits de pétrole du projet EACOP en Ouganda, malgré des protestations de la société civile ougandaise et internationale. L’industrie fossile est responsable de 86% des émissions de CO2 sur la dernière décennie, mais TotalEnergies nous affirme sans aucune honte travailler sur la production d’hydrocarbures « à faible émission« , une nouvelle preuve de la dystopie qu’entretient la multinationale pétrolière et gazière”.