Ce week-end, les fans d’ovalie et de sport auront les yeux rivés sur les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, qui se dérouleront samedi et dimanche au Vélodrome de Marseille et au Stade de France à Saint-Denis. Une nouvelle fois, les militants et militantes de Greenpeace France seront présents sur les lieux de rassemblement dédiés à l’événement pour dénoncer haut et fort le sponsoring indécent de la compétition par TotalEnergies, l’un des plus gros pollueurs au monde.
Des échanges constructifs avec les supporters de rugby
Depuis le lancement de la Coupe du monde le 8 septembre, les militants et militantes de Greenpeace ont investi les villages rugby, les fan zones ou les bars, à la rencontre des supporters venus des quatre coins du monde soutenir leur équipe dans les huit villes hôtes : Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Paris / Saint Denis, Lyon, Marseille et Nice.
© Greenpeace France
(de gauche à droite) Les militants et militantes de Greenpeace France à Lille le 14 septembre à l’occasion du match France – Uruguay, à Saint-Denis le 23 septembre à l’occasion du match Afrique du Sud – Irlande, à Nantes le 30 septembre à l’occasion du match Argentine – Chili, à Nice le 16 septembre à l’occasion du match Portugal – Pays de Galles.
Vêtu·es en mascotte ou en “supporters de l’équipe Climat”, affichant des slogans tels que “crise climatique, plaquons Total”, “Total, sponsor du chaos climatique”, les militant·es ont appelé la foule à “sortir Total du terrain” dans une ambiance festive, avec un public préoccupé par l’issue des matchs mais aussi par les impacts du dérèglement climatique.
Une répression hors norme
Avec cette mobilisation non-violente, Greenpeace France entend dénoncer l’irresponsabilité de TotalEnergies qui utilise la Coupe du monde de Rugby 2023 pour “verdir” son image, et de l’industrie fossile en général qui continue à miser sur le développement des énergies fossiles en dépit de la crise climatique.
Alors qu’ils et elles distribuaient des tracts ou prenaient des photos, dans le cadre d’un dispositif basé sur le dialogue et la sensibilisation du public, les militants ont fait face à une répression hors norme : contrôles d’identité quasi automatiques, contraventions en l’absence d’arrêtés d’interdiction de manifestation, interdiction d’approcher les stades, et même arrestations. Greenpeace France dénonce une nouvelle entrave aux libertés d’expression et de manifestation, complètement démesurée au regard du dispositif de mobilisation déployé.
Pour rappel, plusieurs villes hôtes ont pris la décision de limiter la présence de TotalEnergies dans les lieux d’accueil du public dédiés à la compétition dont elles ont la charge, notamment Nantes, Paris, Lyon, Lille et Bordeaux.
“À l’heure de l’urgence climatique et après des mois de septembre et d’octobre exceptionnellement chauds, TotalEnergies continue à s’enrichir en détruisant la planète. Derrière leurs beaux discours sur la transition énergétique et leurs tentatives de greenwashing, les entreprises comme TotalEnergies continuent à miser, encore et toujours, sur le développement des énergies fossiles et à engager de nouveaux projets, comme le tristement célèbre projet EACOP en Ouganda, pour satisfaire leur soif de profits. Voir TotalEnergies s’afficher en sponsor responsable au cœur des stades, alors que sur le terrain s’affrontent des nations qui subissent chaque jour les conséquences de son business climaticide, n’est plus tolérable.”
Les militants et militantes de Greenpeace France continueront à se mobiliser jusqu’à la finale du 28 octobre et mèneront des actions de sensibilisation dans plusieurs villes de France, afin de réaffirmer le fait que la major pétro-gazière n’a pas sa place parmi les sponsors officiels de grands évènements sportifs comme la Coupe du monde de rugby.
Consulter le dossier de presse “TotalEnergies, un sponsor à sortir du terrain”.
Voir la vidéo “TotalPollution : le sale jeu des énergies fossiles”.