Paris, 19 décembre 2011 – Le Premier ministre François Fillon a adressé ce soir une lettre officielle destinée aux ministres de l’Écologie, de l’Intérieur et de l’Industrie, leur annonçant sa volonté, partagée avec Nicolas Sarkozy, de faire réaliser un audit de sécurité des installations nucléaires. Cette décision est motivée par l’opération menée le 5 décembre dernier par Greenpeace au cours de laquelle des militants de l’association se sont introduits dans plusieurs centrales nucléaires.
Courrier de François Fillon disponible sur http://act.gp/uoi5pH
« Le gouvernement devait réagir suite à la mise en lumière de la vulnérabilité des installations nucléaires. Espérons qu’il ne s’agit pas uniquement d’un effet d’annonce et que ce nouvel audit prendra en compte tous les paramètres de sécurité et sera fait en toute transparence : le Premier ministre doit préciser le périmètre de cet audit et le rôle que tiendra la société civile dans cette démarche« , déclare Sophia Majnoni d’Intignano, chargée de campagne Nucléaire pour Greenpeace France.
Greenpeace demande que les risques de chute d’avion, accidentelle ou terroriste, d’intrusion et d’attaque informatique soient pris en compte dans l’audit.
Un redimensionnement indispensable de l’audit
Suite à la catastrophe de Fukushima, le gouvernement avait commandité un audit des installations nucléaires françaises. Ce sont les exploitants nucléaires eux-mêmes – CEA, Areva et EDF – qui l’ont réalisé. Cet audit prend uniquement en compte les problèmes liés à des évènements naturels.
« Les militants de Greenpeace ont fait la preuve que l’audit des installations nucléaires françaises était complètement insuffisant, et c’est bien ce que reconnaît ce soir le Premier ministre« , ajoute Sophia Majnoni. « En élargissant le périmètre de l’audit à tous les risques non-naturels, le gouvernement va être obligé d’admettre qu’il est impossible de sécuriser totalement une installation nucléaire. La seule manière d’assurer la sécurité des Français est de sortir du nucléaire.«