Jeudi 4 octobre, le gouvernement doit présenter son plan de sobriété énergétique qui a pour objectif de réduire la consommation énergétique du pays de 10% d’ici 2024 dans un contexte de risque de pénurie cet hiver et de forte inflation des prix de l’électricité.
Pour Greenpeace France, ce plan, qui se fait attendre depuis des années, doit être à la hauteur du défi énergétique et de l’urgence climatique. S’il se cantonne à une campagne de communication et à un guide de petits gestes purement incitatifs, en faisant l’impasse sur des mesures structurantes et pérennes en faveur de la justice sociale et de la protection du climat, le gouvernement ratera le coche.
“Sensibiliser à la sobriété est essentiel, surtout si cela permet de faire baisser la facture des ménages, mais on ne réglera ni la crise énergétique ni la crise climatique uniquement avec des gestes individuels et des incantations. Pour être efficace, ce plan doit proposer des mesures ambitieuses et être guidé par le souci d’une juste répartition de l’effort.
Il doit par exemple s’accompagner d’une rénovation globale des passoires énergétiques qui doit bénéficier en premier lieu aux plus précaires.
Enfin, si l’intention du gouvernement est réellement de faire “la chasse au gaspi”, pourquoi ne pas interdire complètement les écrans publicitaires comme nous le demandons?[1]
commente Nicolas Nace, chargé de campagne transition énergétique pour Greenpeace France.
Plus globalement, Greenpeace France réaffirme la nécessité d’engager une vraie transition énergétique basée sur la sobriété et l’efficacité énergétique et le 100% renouvelables.
L’association souscrit également aux huit conditions du Réseau Action Climat pour un plan de sobriété efficace et juste.
[1] Un récent décret du gouvernement propose une extinction des écrans publicitaires uniquement entre 1h et 6h du matin (soit en dehors des pointes de consommation) et comporte de nombreuses exceptions.