Jeudi 12 janvier 2023, Greenpeace France publie un sondage exclusif BVA [1] montrant que 85% des Françaises et Français sont favorables à une réduction du nombre des écrans numériques publicitaires visibles dans l’espace public, quand 54% soutiennent tout bonnement leur interdiction comme le demande une pétition citoyenne déjà signée par plus de 55 000 personnes.
Le sondage montre plus généralement que les dispositions légales actuellement en vigueur [2] sont jugées légitimes, mais trop insuffisantes. Dans le contexte actuel de crise énergétique et de hausse des prix de l’énergie, 87% des personnes interrogées considèrent que la loi actuelle est justifiée, mais seulement un tiers (31%) pense qu’elle est respectée.
Pour Greenpeace France, les décrets du gouvernement prévoyant l’extinction des enseignes et publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin et l’extinction des publicités lumineuses uniquement en cas de délestage, ne permettent pas d’éviter le gâchis évident que représentent les écrans digitaux ou les panneaux retro-éclairés de nuit comme de jour.
“Les publicités lumineuses sont trop nombreuses et bien trop énergivores alors qu’elles n’ont aucune plus-value pour l’intérêt général, les Françaises et Français l’ont bien compris. Les efforts de sobriété ne peuvent pas reposer uniquement sur les individus.
Nous demandons au gouvernement d’interdire les écrans numériques publicitaires qui envahissent notre espace public” commente Nicolas Nace, chargé de campagne énergie pour Greenpeace France.
En 2019, on dénombrait 55 000 écrans publicitaires numériques (de tailles variables) en France contre 40 000 en 2017, soit une augmentation de près de 40% en deux ans [3].
Greenpeace France rappelle que la sobriété énergétique, dont la nécessité s’est révélée dans le contexte actuel de crise énergétique, l’est tout autant sur le long terme au regard de la crise climatique et sociale.
“Alors que la hausse des prix de l’énergie frappe de plein fouet l’ensemble des ménages et notamment les plus précaires, les artisans et les collectivités locales, gâcher de l’énergie devient d’autant plus intolérable. Le gouvernement se doit d’agir« , poursuit-il.
Notes :
[1] Enquête réalisée par BVA par Internet du 13 au 14 décembre 2022 auprès de 1003 Français âgés de 18 ans et plus
[2] – décret du 6 oct propose d’éteindre les publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin à l’exception de celles situées dans les aéroports. Par ailleurs, les afficheurs ont jusqu’à juin 2023 pour éteindre les publicités lumineuses supportées par le mobilier urbain entre 1 et 6h du matin.
– décret du 17 oct prévoit l’extinction des publicités lumineuses en cas de forte de tension sur le réseau électrique (Ecowatt rouge) pour les publicités pilotables à distance (sinon à partir de juin 2023)
[3] Source Ademe : https://librairie.ademe.fr/cadic/3899/impacts-panneaux-publicitaires-numeriques-2020-complements.pdf