Soutien à Thomas Brail et aux autres grévistes contre le projet d’autoroute A69 : l’obstination du gouvernement est criminelle
Le militant Thomas Brail et deux autres activistes, Reva et Celik, ont entamé hier une grève de la soif contre la construction de l’autoroute A69, prévue entre Toulouse et Castres. Greenpeace France s’alarme de l’immobilisme coupable du gouvernement et de l’exécutif régional face à cette mobilisation, et de son obstination à construire ce projet incompatible avec la tenue des objectifs climatiques et environnementaux de la France. L’organisation appelle à une réaction immédiate de la part de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, de Clément Beaune, ministre des transports et du président Emmanuel Macron.
Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France :
“Des activistes engagent aujourd’hui leurs vies dans la lutte contre l’A69 et le gouvernement continue d’ignorer leurs appels et de s’obstiner à maintenir des projets qui vont aggraver la crise climatique et détruire la biodiversité. Thomas Brail et ses deux amis grévistes sont aujourd’hui en danger : il est inadmissible de les laisser mettre leur vie en péril. Le gouvernement doit revenir sur sa décision et, pour une fois, faire preuve de raison, d’humanité et de vision : ce type de projet n’a plus sa place au 21e siècle, il faut écouter les activistes qui se mobilisent aujourd’hui ainsi que les voix des 1500 scientifiques qui appellent à abandonner l’A69”.
Greenpeace soutient la lutte contre le projet de l’autoroute A69, qui est une aberration écologique, et demande à ce que toutes les personnes engagées dans cette lutte, notamment via des grèves de la faim ou de la soif, soient entendues. Greenpeace demande également l’abandon de tous les projets d’infrastructures autoroutières. Ces modèles dépassés de mobilité engendrent une hausse du trafic routier, de sa pollution et de ses émissions de gaz à effet de serre et présentent des risques importants pour l’environnement et la biodiversité.
Au lieu de s’obstiner à avancer à contre-sens de l’urgence climatique et environnementale, le gouvernement devrait concentrer les investissements dans des alternatives à la voiture. La planification écologique ne peut pas faire l’impasse sur le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France, le transport routier.
Un rassemblement de soutien en inter asso est prévu à 14h sur la passerelle Senghor, à côté de l’Assemblée Nationale, ce mardi 10 octobre.