UE : la France saborde la protection du thon rouge

Paris, le 22 septembre 2009. Les Etats européens n’ont pas réussi hier à se mettre d’accord sur l’interdiction mondiale du commerce du thon rouge que proposait notamment la Commission européenne. Cette dernière a ce matin renoncé à soutenir le classement du thon rouge à la CITES. Greenpeace condamne fermement l’attitude de la France, qui a poussé cette solution avant de revenir en arrière, mettant fin à la dynamique en faveur de l’interdiction du commerce international du thon rouge.

Greenpeace France demande solennellement à tous les internautes d’écrire à Nicolas Sarkozy afin que celui-ci tienne sa parole.

Le 16 juillet dernier, le Président de la République s’était en effet engagé en faveur de la protection du thon rouge et pour son classement à l’annexe I de la convention en charge du commerce international des espèces de faune et de flore menacées (CITES). L’interdiction du commerce international du thon rouge est en effet la seule vraie solution pour mettre un terme à sa dramatique surexploitation.

Le discours de Nicolas Sarkozy du 16 juillet 2009 :

http://oceans.greenpeace.fr/

Emboîtant le pas à la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche et la Pologne s’étaient ralliés à la « proposition de Monaco ». La Commission Européenne avait fait de même début septembre…

« Hier, confirmant ainsi des bruits de couloir, la France n’a écouté que les intérêts à court terme de l’industrie et s’est rangée dans le camp de Malte ou de l’Espagne les pays les plus hostiles à la protection du thon rouge, explique François Chartier, chargé de la campagne océans de Greenpeace France. La première conséquence de cette marche arrière est le retrait du soutien à la proposition de Monaco par la Commission européenne. Cette décision est inacceptable ! Elle va à l’encontre de la prise de conscience internationale de l’état critique de la biodiversité marine. »

Aux côtés des pays méditerranéens les plus bornés, la France et la Commission européenne remettent maintenant le sort du thon entre les mains de l’ICCAT, une commission internationale qui a déjà fait maintes fois ces dernières années la preuve de son incapacité notoire. Pour Greenpeace, seul un soutien massif à la proposition de Monaco permettrait d’envisager un changement de gouvernance à l’ICCAT et le sauvetage d’une espèce très menacée.

La lettre à Nicolas Sarkozy peut être signée en cliquant ici