Mardi 28 mars, une proposition de loi demandant l’interdiction de la publicité lumineuse et numérique sera examinée en Commission développement durable de l’Assemblée nationale. L’examen de ce texte intervient alors que le gouvernement a annoncé un acte 2 de son plan de sobriété impliquant les professionnels des transports lundi 27 mars.
Greenpeace France, Extinction Rebellion, R.A.P., Plein la Vue, Alternatiba et ANV-COP21 dénoncent un nouveau plan cosmétique.
Les associations soutiennent la proposition de loi, estimant que le cadre législatif reste bien trop mou, en particulier pour les écrans numériques qui ne cessent de proliférer (environ +20% par an ces dernières années d’après RTE).
“L’extinction des panneaux publicitaires aux horaires de fermeture des gares et aéroports est juste une question de bon sens. Les engagements pris par les professionnels de la publicité pour diminuer les consommations électriques sur une partie réduite du volume total de panneaux (gares SNCF, Aéroport De Paris, RATP) ne compenseront pas la croissance de leur nombre, en particulier dans les vitrines des magasins. La sobriété est une question de priorisation des usages, de cohérence, de justice environnementale et sociale et ne peut se réduire à des engagements volontaires »
Pour rappel, de très nombreux citoyens et citoyennes se sont mobilisé.es durant l’hiver dernier pour dénoncer le gâchis que représentent les publicités lumineuses.
Dans une pétition lancée en septembre, plus de 65 000 signataires demandent l’interdiction des écrans numériques et un renforcement de la législation sur les publicités et enseignes lumineuses qui comportent beaucoup trop d’exceptions.
Depuis cet automne, des collectifs citoyens ont mené des centaines d’actions pour interpeller les pouvoirs publics. Le 18 février dernier, plus de 2400 panneaux ont ainsi été recouverts ou éteints sur tout le territoire.
Selon un sondage réalisé par Greenpeace début 2023, une écrasante majorité de français·es (85%) est au contraire favorable à une réduction du nombre d’écrans, tandis que 54% soutiennent leur interdiction totale.