Victoire pour Greenpeace : le tribunal du Havre relaxe les activistes de l’action contre le terminal méthanier flottant Cape Ann

Le tribunal judiciaire du Havre a rendu aujourd’hui sa décision dans le cadre du procès des activistes de Greenpeace qui avaient participé à une action de désobéissance civile menée le 18 septembre 2023 pour dénoncer l’arrivée du terminal méthanier Cape Ann dans le port du Havre.

© Flora Elie / Greenpeace
Rassemblement militant organisé la veille du procès au Havre en soutien aux activistes

Suite à l’audience du 1er octobre dernier, le tribunal a prononcé la relaxe des 4 activistes, de la porte-parole de Greenpeace France, défendus par Maître Faro, et des deux photojournalistes poursuivis aux côtés des activistes de Greenpeace et défendus par Maître Bagard.

L’association se félicite de cette décision.

Dans le contexte d’une criminalisation grandissante des défenseurs de l’environnement, ce jugement est une victoire qui met aussi en lumière la légitimité de cette action dénonçant un projet à contresens de l’urgence climatique. Plus que jamais, il est nécessaire que les tribunaux portent une attention croissante à la protection des libertés individuelles, comme l’a rappelé la Cour européenne des droits de l’homme”, commente Apolline Cagnat, responsable juridique à Greenpeace France.

Greenpeace France espère désormais la même conclusion pour les scientifiques et les activistes engagés dans une action de Scientifiques en Rebellion contre l’installation délétère du terminal méthanier du Havre, jugés le 6 décembre dernier et dont le délibéré sera rendu le 10 février prochain. 

A noter, dans un rapport paru le 9 décembre, Greenpeace Allemagne alerte sur la dangerosité des infrastructures de gaz naturel liquéfié en forte croissance en Europe, à l’image du terminal méthanier Cape Ann en France. Le rapport pointe notamment la sous-estimation des risques et l’opacité autour des accidents industriels liés à ces infrastructures.
Greenpeace appelle à l’interdiction de tout nouveau projet fossile.