[VIDEO] Avec « Un cadeau pas comme les autres », Greenpeace se met à hauteur d’enfant pour dénoncer la pollution de l’air
Greenpeace France lance aujourd’hui une vidéo en stop-motion intitulée « Un cadeau pas comme les autres » pour alerter sur la pollution de l’air, qui étouffe les habitantes et habitants des grandes villes françaises. L’ambiance tendre et enfantine de la vidéo tranche avec un scénario sombre. Une petite fille décide de fabriquer un étrange cadeau de Noël à son nounours : un masque anti-pollution fait de bouts de tissu et de boutons. Cette protection dérisoire illustre le scandale sanitaire de la pollution de l’air, à laquelle au moins ¾ des jeunes enfants sont exposés en France [1].
La vidéo est à retrouver ici : greenpeace.fr/xmask
Elle est le fruit d’une collaboration entre Greenpeace France, l’agence 84.Paris et la réalisatrice Anna Mantzaris, qui a notamment travaillé avec Wes Anderson pour son dernier film « L’Île aux chiens ».
« Loin du charme des personnages en feutrine de cette vidéo, la pollution de l’air a des conséquences graves sur la santé humaine : asthme, naissances prématurées, problèmes cardio-vasculaires, cancer … Il n’existe pas de protection complètement efficace contre la pollution de l’air. Il faut donc s’attaquer aux causes du problème, au premier rang desquelles le trafic routier », explique Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports et Climat chez Greenpeace France.
En France, le secteur du transport routier est le premier responsable des émissions de dioxyde d’azote, un des principaux polluants atmosphériques [2]. Celles et ceux qui vivent à proximité de grands axes routiers en sont les premières victimes. Pendant des années, les constructeurs automobiles ont triché sur les quantités de pollution atmosphérique émises par les voitures qu’ils fabriquent. Même des modèles de voiture diesel parmi les plus récents émettent des quantités de polluants largement supérieures aux normes existantes pour la qualité de l’air.
« Nous n’avons pas le choix : nous devons sortir de notre dépendance au transport routier et à la voiture. Dans les grandes villes françaises, les alternatives sont à portée de main et ne demandent qu’à être développées : transports en commun, vélo, marche, train. Des aides aux ménages les plus modestes et aux professionnels doivent être mises en place pour accompagner le changement. Si nos élu-e-s prenaient ces décisions courageuses, nos villes pourraient être respirables », estime Sarah Fayolle.
[1] D’après le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé de 2018, “Air Pollution and Child Health” : http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/275545/WHO-CED-PHE-18.01-eng.pdf?ua=1
[2] En 2015, le secteur du transport routier était responsable de 55% des émissions de dioxyde d’azote : https://www.citepa.org/fr/air-et-climat/polluants/aep-item/oxydes-d-azote