A Fukushima, la catastrophe continue
Il y a six ans, un tsunami frappait les côtes japonaises et déclenchait un accident nucléaire, avec la fusion de trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi. Le désastre est toujours en cours.
Greenpeace a effectué des mesures à Iitate, village situé à environ 35 kilomètres de Fukushima. Dans certaines maisons, le taux de radioactivité est cinq fois plus élevé que la limite maximale recommandée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Aujourd’hui, le gouvernement japonais contraint les victimes de la catastrophe à revenir dans certaines zones encore contaminées, tandis que les conséquences sanitaires de l’accident continuent de se faire sentir et d’interpeller les spécialistes. Pour les victimes du nucléaire, il n’y a en réalité pas de retour à la normale, contrairement à ce que les autorités japonaises essaient de faire croire.
Des rassemblements aux quatre coins de la France
Plus de 1400 personnes se sont mobilisées ce week-end à l’appel de Greenpeace et de plusieurs autres organisations défendant la sortie du nucléaire.
A Strasbourg, entre 400 et 500 personnes ont notamment réclamé la fermeture définitive de la centrale de Fessenheim et dénoncé le tour de passe-passe d’EDF qui repousse une nouvelle fois la fermeture.
Chasubles jaunes ou tenues blanches d’agent de maintenance du nucléaire, les manifestants venus de tout le Grand-Est, d’Allemagne et de Suisse, ont défilé avec des dizaines de poussettes, tractant des fûts jaunes de déchets nucléaires factices. Ces rassemblements ont aussi été l’occasion de rappeler qu’un accident comme celui-ci peut aussi survenir chez nous, en France.
Nucléaire : la France n’a pas tiré les leçons qui s’imposent
La France, pays du monde où le nucléaire occupe la part la plus importante dans le mix électrique, se trouve dans une situation où l’accident n’est plus à exclure.
#Fukushima : la France n’a pas tiré les leçons des accidents #nucléaires. Le danger plus présent que jamais du côté de nos centrales. ☢️ pic.twitter.com/yf3ZK2kKgb
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 11 mars 2017
A l’heure actuelle, 30 des 58 réacteurs nucléaires français sont touchés par plus de 100 anomalies (irrégularités sur des pièces essentielles au fonctionnement des réacteurs). A mesure que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) continue d’enquêter, d’autres irrégularités devraient être découvertes…EDF et Areva sont embourbés dans ce scandale des anomalies, et les résultats financiers d’EDF sont plus alarmants que jamais. L’entreprise, surendettée, n’a plus les moyens d’assurer un haut niveau de sûreté sur le parc nucléaire français.