Alors que le climat occupe moins de 3% des débats dans la campagne présidentielle, le GIEC publie lundi 28 février un rapport crucial : quelles répercussions le dérèglement du climat aura-t-il sur l’humanité ? Sur nos habitations ? Sur nos moyens de subsistance ? Sur les écosystèmes dont nous dépendons ? Les réponses du GIEC seront essentielles pour éclairer les décisions à venir. A nous de faire en sorte que le climat devienne central dans la campagne présidentielle, et nous aurons besoin de vous pour cela.

Climat

GIEC : pourquoi un nouveau rapport sur le climat ?

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Alors que le climat occupe moins de 3% des débats dans la campagne présidentielle, le GIEC publie lundi 28 février un rapport crucial : quelles répercussions le dérèglement du climat aura-t-il sur l’humanité ? Sur nos habitations ? Sur nos moyens de subsistance ? Sur les écosystèmes dont nous dépendons ? Les réponses du GIEC seront essentielles pour éclairer les décisions à venir. A nous de faire en sorte que le climat devienne central dans la campagne présidentielle, et nous aurons besoin de vous pour cela.

Risque climatique : pourquoi une réévaluation par le GIEC est nécessaire

La crise climatique que nous traversons aujourd’hui n’est plus ce qu’elle était il y a 5 ans, 10 ans, et encore moins 32 ans, lorsque le GIEC a diffusé son tout premier rapport d’évaluation complet aux gouvernements du monde entier. D’après l’Organisation météorologique mondiale, nous sommes désormais officiellement en territoire inconnu en matière de changement climatique. La crise climatique ne cesse d’évoluer. C’est pourquoi il est vital que la communauté scientifique mondiale fasse front et brosse un tableau complet de ce qui nous attend et de la manière dont l’urgence climatique interfère avec d’autres crises, afin que nous puissions faire des choix éclairés au cours des années décisives à venir.

Ce que le nouveau rapport du GIEC va nous apprendre

Le 28 février est prévue la publication de la deuxième partie du sixième rapport d’évaluation du GIEC. Voici les principales questions auxquelles il doit répondre :

  • Quel impact le réchauffement a-t-il déjà sur l’humanité et d’autres formes de vie sur Terre ?
  • Comment les incidences et les risques climatiques vont augmenter avec le réchauffement croissant, et en quoi les choix en termes de trajectoires de développement influent sur ces risques ?
  • Comment et dans quelle mesure est-il possible de s’adapter à ces répercussions et de réduire les risques ?
  • Dans quels domaines les limites à l’adaptation sont-elles dépassées, entraînant des pertes et des dégâts ?
  • Quelles sont les causes des vulnérabilités spécifiques aux incidences et aux risques climatiques, et comment réduire ces vulnérabilités et renforcer la résilience ?
  • Quelle est la situation des communautés côtières, des villes et des installations en bord de mer ?
  • Quel est le rôle de la justice sociale et de l’équité dans la résilience face au changement climatique ?
  • Quelles solutions pourraient mieux préparer nos sociétés au réchauffement climatique, à l’élévation du niveau de la mer et aux autres changements que nous ne pouvons plus éviter ?
  • Un nouveau rapport du GIEC, et ensuite ?

Le rapport du 28 février couvrira de nombreux sujets, mais pas celui des trajectoires de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou l’aggravation du réchauffement climatique. Un rapport y sera dédié en avril prochain, dans la troisième partie de l’évaluation du GIEC, ainsi que dans la synthèse du sixième rapport d’évaluation qui sortira en octobre.
Ces prochains rapports du GIEC seront indispensables aux débats sur les mesures à adopter face aux problématiques urgentes de l’adaptation, des pertes et des dommages. Ils donneront un cadre aux discours de préparation en vue de la Conférence internationale sur le climat, la COP27, qui se déroulera en Égypte en novembre 2022. Les pays devront alors s’engager quant à la révision de leurs objectifs nationaux pour limiter le réchauffement à 1,5°C, conformément à l’accord de Paris.

Les scientifiques ne doivent pas seulement être écoutés, mais entendus

Le film “Dont look up” l’a montré : trop souvent, les scientifiques peinent à se faire entendre alors qu’ils alertent sur l’urgence toujours plus grande d’agir. La décennie à venir est critique pour l’avenir de l’humanité et de la biodiversité. A nous, société civile, de nous mobiliser pour que l’action seconde la science. Nous vous proposons plusieurs actions dès à présent :

  • S’informer en s’inscrivant à nos alertes « Présidentielle 2022 » : nous vous proposerons dans les semaines qui viennent des décryptages des programmes, des infos sur la campagne et l’écologie, des réactions et des actions…
  • Signer et relayer l’appel de l’Affaire du Siècle pour plus de climat dans les débats présidentiels.

Nous comptons également sur vous le samedi 12 mars où des Marches Climat seront organisées un peu partout en France. Le lendemain, le dimanche 13 mars, les organisations de l’Affaire du Siècle organisent le « Débat du siècle » avec Jean Massiet sur Twitch. Ne le manquez pas.

Nos équipes sont mobilisées à 100% sur les menaces qui pèsent sur l’environnement, et s’affairent notamment à ce que l’écologie en général et l’urgence climatique en particulier aient une juste place dans les débats démocratiques qui se tiennent en ce moment en vue de l’élection présidentielle. Votre soutien est déterminant :

 

 

 

Crédit photographique : © Greenpeace