Hier, mardi 15 septembre, à huit heures (heure locale), 25 activistes de Greenpeace (des Canadiens, des Américains et des Français) se sont introduits dans une mine à ciel ouvert de Shell au nord de Fort Mc Murray. Ils ont immobilisé un camion-benne haut de trois étages et une gigantesque pelle hydraulique en attachant des camions les uns aux autres autour de ces engins. Deux équipes ont ensuite escaladé le camion et la pelle pour s’y enchaîner, tandis que d’autres activistes suspendaient des bannières sur lesquelles on pouvait lire en anglais « Sables bitumineux : un crime climatique ».
Cette action de Greenpeace a obligé Shell à suspendre ces opérations et à inviter Greenpeace à présenter ses revendications. A l’heure qu’il est, nos activistes sont toujours sur place. Les voir en direct.
Nous dénonçons l’exploitation des sables bitumineux à cause de ses impacts environnementaux et climatiques : émissions de gaz à effet de serre, toxicité des bassins de décantation, gaspillage d’eau potable et destruction de la forêt boréale. Greenpeace exige l’abandon de cette exploitation pétrolière.
Pourtant, comme le révèle le journaliste canadien Andrew Nikiforuk dans un rapport que nous publions (en anglais), la dépendance du monde au pétrole a fait des sables bitumineux le plus important projet industriel de la planète, d’une superficie équivalente à celle de l’Angleterre !
Le Canada est ainsi devenu la première source d’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis, devant l’Arabie Saoudite. Alors que Barack Obama et Stephen Harper, le Premier ministre canadien, se rencontrent ce mercredi à Washington, Greenpeace leur demande d’abondonner l’exploitation et le commerce de ce pétrole.