Hier soir, deux militants de Greenpeace se sont invités au dîner organisé par la reine du Danemark pour les 120 chefs d’état dans le palais. Déjouant le dispositif de sécurité, le «couple présidentiel» de Greenpeace est sorti d’une limousine en tenue de soirée. Ils ont monté les marches sur le tapis rouge et, une fois en haut, ont brandi des banderoles: « Politicians talk, leaders act» (les politiciens parlent, les leaders agissent).
Ce message avait déjà été diffusé dans l’après midi sur des banderoles en hauteur, en dehors du périmètre de sécurité, afind e communiquer directement avec les chefs d’état en route vers le palais. Greenpeace avait aussi projeté sur le bâtiment qui abrite le bureau du Premier Ministre danois « Ne trahissez pas l’avenir de nos enfants », pour une fois de plus rappeler l’importance d’engagements concrets.
27 chefs d’état, des pays industrialisés comme des pays en développement, se sont réunis la nuit dernière pour élaborer un texte présenté aux autres dirigeants dans la matinée. Initiative qui sonne creux alors que des chiffres manquent sur la table. La déclaration politique élaborée cette nuit n’en comporte qu’un, celui des besoins financiers des pays en développement, sans parler de qui paiera et à quelle hauteur. Aucun engagement de réduction des émissions ne figure non plus dans ce texte. L’intervention de Barack Obama qui vient de se terminer ne fait qu’aller dans le sens d’une déclaration convenue, vide de tout engagement.